Les Emirats arabes unis ont dissout l’association élue des enseignants, soupçonnée de soutenir des réformes démocratiques dans ce pays du Golfe.
Les Emirats arabes unis ont dissout l'association élue des enseignants, soupçonnée de soutenir des réformes démocratiques dans ce pays du Golfe, a déploré mardi Human Rights Watch (HRW).
Cette mesure survenue lundi fait suite à la dissolution le 21 avril de l'Association des juristes, a ajouté l'organisation de défense des droits de l'Homme.
"Cette attaque contre la société civile est une preuve de plus que les autorités émiraties voient dans chaque partisan des réformes une proie facile",
a souligné Joe Stork, directeur adjoint de HRW pour le Moyen-Orient.
"Les autorités doivent mettre fin immédiatement à leur prise de contrôle des organisations de la société civile et de libérer les militants pacifiques pour la démocratie", a-t-il ajouté.
Selon l'organisation, elles ont dissous, par décret, le conseil d'administration de l'Association des enseignants, remplacé par un conseil désigné, comme elles avaient fait auparavant pour l'Association des juristes.
Ces deux associations avaient, comme d'autres ONG, signé en mars une pétition appelant à des réformes démocratiques, ajoute l'association, indiquant qu'elles avaient été accusées de participation à des activités politiques et d'avoir nui à la sûreté de l'Etat.
Les autorités détiennent cinq militants, arrêtés pour soi-disant "non respect de la loi" et "incitation à des actions de nature à affecter la sécurité de l'Etat".
Certains d'entre eux ont signé une pétition en faveur de réformes politiques, inspirée par les revendications de changement dans d'autres pays arabes.