Kerry lance un pique à l’adresse d’"Israël".
Le président des Etats-Unis Barack Obama et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se sont parlé lundi au téléphone, abordant notamment le dossier iranien, a annoncé la Maison Blanche.
Les deux dirigeants ont parlé "des développements récents liés à l'Iran, des négociations israélo-palestiniennes et d'autres dossiers régionaux", selon l'exécutif américain, qui n'a donné aucun détail sur le fond de cet entretien dans son compte-rendu lapidaire.
Cette conversation est intervenue alors que l'Iran a repris les négociations à la mi-octobre avec les pays du groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) sur son programme nucléaire.
Dimanche, Netanyahu a de nouveau appelé à accroître les pressions contre l'Iran et son programme nucléaire, parallèlement aux négociations.
Selon les médias israéliens, Netanyahu redoute que les Etats-Unis acceptent, même sans réelles concessions de la part de Téhéran, d'alléger les sanctions imposées à l'Iran en réponse à "l'offensive de charme" lancée par le nouveau président iranien Hassan Rohani.
La négociatrice américaine sur le programme nucléaire iranien, Wendy Sherman, a appelé vendredi le Congrès américain à s'abstenir de renforcer à nouveau les sanctions économiques contre Téhéran, afin de favoriser les négociations, qui doivent reprendre les 7 et 8 novembre à Genève.
Nucléaire iranien: Kerry lance un pique à l’adresse d’"Israël"
Pour sa part, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a défendu avec force lundi le choix de la diplomatie pour tenter de régler la crise du nucléaire iranien, lançant une pique à l'adresse d' « Israël » qui veut augmenter la pression sur Téhéran.
Dans un discours sur le désarmement et la non prolifération nucléaire donné lors d'un gala à Washington, M. Kerry a rappelé que les Etats-Unis avaient "l'occasion de tenter de mettre au banc d'essai le désir réel ou non de l'Iran de poursuivre un programme (nucléaire) uniquement pacifique".
"L'idée selon laquelle les Etats-Unis d'Amérique, en tant que nation responsable devant toute l'humanité, n'examinerait pas cette possibilité, serait totalement irresponsable", a lancé le chef de la diplomatie américaine.
"Certains ont laissé entendre que, d'une certaine manière, il y avait quelque chose de mal à essayer" la voie diplomatique avec Téhéran, a dit M. Kerry, sans citer « Israël ». "Nous ne succomberons pas à ces tactiques et ces forces de la peur", a critiqué le secrétaire d'Etat.
Un ministre israélien avait reconnu jeudi dernier de "petites différences" entre son pays et les Etats-Unis sur le dossier nucléaire iranien, au lendemain d'un entretien de sept heures à Rome entre MM. Netanyahu et Kerry.