Los Angeles Times: l’Iran, la Syrie et probablement la Corée du Nord constituent des "points sur lesquels nos intérêts coïncident plus ou moins".
Malgré leurs désaccords sur de nombreux problèmes internationaux d'actualité, les Etats-Unis et la Russie coopèrent discrètement sur le dossier nucléaire iranien, rapporte le quotidien Los Angeles Times, selon le site internet elnashra.
"Malgré ses bonnes relations avec Téhéran et son hostilité manifeste aux sanctions internationales en tant qu'instrument politique, la Russie a apporté un soutien considérable aux efforts visant à refréner les ambitions nucléaires de l'Iran. Moscou craint que l'échec des tentatives de conclure un accord n'entraîne une opération militaire contre l'Iran, opération qui pourrait déstabiliser d'importants territoires situés le long des frontières sud de la Russie et secouer les marchés du pétrole et du gaz dont la Russie dépend économiquement", estiment les journalistes Paul Richter and Sergei Loiko.
Selon le journal, bien que les relations entre Washington et Moscou soient actuellement au plus bas, les deux protagonistes cherchent néanmoins à coopérer dans les domaines qu'ils jugent cruciaux.
"En fin de compte, les Etats-Unis et la Russie ont des intérêts communs", affirme Gary Samore, directeur de recherches au Centre Belfer de l'Université Harvard, après avoir souligné que "les désaccords [entre les deux pays] revêtaient un caractère tactique".
Le vice-président de la commission des affaires internationales de la Douma Leonid Kalachnikov estime pour sa part que l'Iran, la Syrie et probablement la Corée du Nord constituent des "points sur lesquels nos intérêts coïncident plus ou moins".
Et le quotidien américain de conclure que bien que l'Iran soit un allié de la Syrie et un acheteur d'armes et d'équipements nucléaires russes, Moscou ne veut pas qu'il dispose de la bombe atomique.