27-11-2024 04:25 AM Jerusalem Timing

Les Etats-Unis ont espionné 8 milliards de communications en Arabie-saoudite

Les Etats-Unis ont espionné  8 milliards de communications en Arabie-saoudite

Un rapport du journal " Wall Street Journal " rapporte que des responsables américains ont confirmé l’existence d’un programme d’espionnage international propre à l’agence.

Des détails nouveaux apparaissent dans le scandale d'espionnage par les Etats-Unis de ses plus proches alliés. Ainsi l'Arabie-saoudite vient s'ajouter à la liste des pays-victimes de l'espionnage américain aux côtés notamment de   l'Allemagne et de la France.


Selon des médias américains, cités par la radio Nour, les Etats-Unis  ont espionné  environ 8 milliards de communications en Arabie-saoudite.


L'Agence américaine de sécurité nationale a reconnu qu'elle  espionnait les communications privées de près  de trente- cinq dirigeants du monde entier dont la majorité appartiendrait au Moyen-Orient.

Un rapport du journal " Wall Street Journal " rapporte que des responsables américains ont confirmé l'existence d'un programme d'espionnage international propre à l'agence.

On a appris au début de cette semaine que la NSA écoutait les conversations téléphoniques de la Chancelière allemande depuis 2002 jusqu'à l'été dernier. Les médias allemands ajoutent qu'Obama était parfaitement au courant. La Maison Blanche dément, ce qui dans ce cas permet de conclure que le président ignore à quelles activités se livre son service de renseignement.


Un haut responsable de l'administration a US déclaré que les cibles de la surveillance (Angela Merkel et François Hollande) « n'ont pas été marquées sur le radar de la Maison Blanche ». Quant à la NSA, l'agence a déclaré suite aux révélations parues dans les médias allemands que son chef, le général Keith Alexander, « n'avait pas discuté » avec Obama de la surveillance de Merkel et « ne l'en avait pas informé ». Ce qui est étrange, car la pratique des Etats-Unis veut que toute grande opération de renseignement soit sanctionnée par une directive du président. On a du mal à croire que l'espionnage de Merkel et d'Hollande, dirigeants d’Etats alliés, ait été considéré comme une affaire de routine qui ne méritait pas d'être placée sur les écrans de radar de la Maison Blanche.

Si le président d'un pays ne sait pas ce que fait son service de renseignement, c'est un syndrome alarmant. L'histoire prouve qu'une telle ignorance est lourde de coups d'Etat. Cela ne menace certes pas les Etats-Unis. Mais si le président ignore que son service de renseignement espionne ses alliés les plus proches et les plus fidèles, cela remet en question la compétence d'Obama en tant que chef de l'Etat. Si, au contraire, il sait tout mais refuse de le reconnaître, cela ne lui confère pas une image très positive.