Pour le Guide suprême de la Révolution islamique, l’usage ou la production d’armes nucléaires est "Haram" conformément aux préceptes de l’Islam.
«Nous sommes prêts à faire enregistrer la fatwa du Guide suprême, en tant que document, à l’ONU», c’est ce qu’a affirmé mardi le président du parlement iranien, Ali Larijani, au second jour de sa visite en Chine.
Lors d’un entretien avec la chaîne chinoise Phoenix, le président du Majlis islamique a réitéré que le régime sioniste constitue le plus important obstacle au règlement du dossier nucléaire iranien.
«Le Guide suprême de la Révolution islamique a déclaré illicite dans le cadre d’une fatwa la production ou l’usage des armes nucléaires. Nous sommes mêmes prêts à faire enregistrer à l’ONU ce document qui va bien au-delà du concept de la loi», a réitéré Larijani.
Il a rappelé : «selon nos convictions, la loi est réversible et modifiable, tandis que cette fatwa va bien au-delà du concept de la loi.
Et de poursuivre : «A mon avis, il faut régler cette question de manière fondamentale; c’est justement pour cette raison que le nouveau gouvernement œuvrera pour régler le dossier nucléaire, via une diplomatie active».
L’enrichissement d'uranium à 20% continue normalement
Pour sa part, le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Ali Akbar Salehi, a déclaré mercredi que l'Iran poursuivait normalement l'enrichissement d'uranium à 20% dans une déclaration au site officiel du Parlement iranien, www.icana.ir.
"La production de l'uranium à 20% et celle des plaques de combustibles (pour le réacteur de recherche de Téhéran, ndlr) se poursuivent, aucun arrêt n'est intervenu", a déclaré M. Salehi, démentant les propos d'un député qui avait évoqué la semaine dernière la suspension de l'enrichissement à 20%.
"Le combustible pour le réacteur de Téhéran est produit normalement et tous les mois les plaques de combustibles sont fournies en quantités nécessaires", a-t-il ajouté.
Les pays du groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) qui négocient un règlement diplomatique au dossier nucléaire, demandent notamment à Téhéran de stopper l'enrichissement à 20%.
Les négociations, interrompues depuis avril, ont repris à la mi-octobre à Genève. L'Iran a proposé une feuille de route pour une sortie de crise, que les deux parties ont convenu de garder confidentielle. Une nouvelle réunion est prévue les 7 et 8 novembre.
Toutes les activités d'enrichissement nucléaire sont sous la surveillance de l'AIEA.
Rédaction + Irib + Agences