500 civils ont été évacués d’une banlieue de Damas.
Les miliciens en Syrie auraient utilisé des armes chimiques lors d'un combat avec une milice d'autodéfense kurde en Syrie, a rapporté ce mercredi la chaîne de télévision libanaise arabophone Al-Mayadin, citée par l’agence de presse russe Ria Novosti.
Les affrontements se sont produits à proximité de la ville d'Hassaké dans le nord-est de la Syrie, non loin de la frontière turque. Après la chute d'un obus lancé par les milices, une fumée jaune âcre s'est dégagée sur place. L'attaque a provoqué de graves symptômes d'intoxication chez plusieurs personnes, a fait savoir à la chaîne une source kurde à Hassaké.
Ces derniers jours, les combattants des comités de défense du peuple kurde ont réalisé plusieurs victoires dans leurs batailles contre les miliciens de l'Etat Islamique en Irak et du Levant et le front al-Nosra, en sécurisant plusieurs localités et villages aussi bien à Hassaké qu'à Alep.
Evacuation dans la Ghouta occidentale
Quelque 500 civils en majorité des femmes, des enfants et des personnes âgées, ont été évacués de la ville de Mouadamiyat al-Cham, une banlieue au sud-ouest de Damas tenue par les rebelles et assiégée par l'armée, ont indiqué mercredi des militants pour l'AFP.
Cette opération qui a eu lieu mardi a été supervisée par le Croissant rouge syrien (CRS) en coordination avec les autorités syriennes.
Sur leur page facebook, les insurgees ont signalé que toutes les parties ont participé à cette opération --la Coalition nationale (opposition), le régime et la communauté internationale--, indiquant que les civils ont été évacués par l'ouest de la ville.
Il est également dit dans le texte que l'opposition "a accepté à contrecœur cette opération d'évacuation » au motif que « des dangers entourent les personnes évacuées à leur sortie".
Selon des observateurs, cette réticence est plutôt due au fait que l’évacuation des civils prive les miliciens de leur bouclier humain, et accélère l’heure de la bataille décisive.
Une première évacuation avait eu lieu le 12 octobre, au cours de laquelle 3.000 civils ont été sortis du quartier. Rappelant que 3.000 personnes avaient été évacuées de la ville et qu'il en restait 3.000 autres prisonnières des combats, la chef des opérations humanitaires de l'ONU Valérie Amos avait appelé le 19 octobre à un cessez-le-feu et à l'établissement immédiat d'un couloir humanitaire pour secourir les civils prisonniers de la ville de Mouadamiyat al-Cham.