Un Massacre anti alaouite à Homs. Deux jeunes norvégiennes enlevées par les rebelles.
A peine les services de renseignements américains avaient-ils gradué un certain nombre de miliciens syriens entrainés en Jordanie et les avaient envoyés en Syrie, qu’ils sont tombés dans une embuscade de l’armée syrienne régulière, dans la Ghouta orientale à l’est de Damas.
Selon des sources syriennes officielles, citées par le quotidien libanais al-Akhbar, l’incident a eu lieu il y a quelques semaines et les combattants devraient être utilisés pour réajuster l’équilibre des forces aux portes des négociations en cours.
La promotion de ces miliciens a été confirmée par le fondateur de l’Armée syrienne libre en personne, le colonel déserteur Riad Assaad qui a révélé sur son compte Tweeter qu’il y a eu une première, intitulée l’Armée nationale et formée de 60 officiers, tous des colonels, et d’une deuxième promotion formée de 180 officiers.
Les taxant « d’agents de renseignements » qui travaillent à la solde des Américains, Assaad révèle que c’est une institution britannique qui les a entrainés et qui supervisera leur désignation comme chefs de police dans les régions libérées.
Alaouites massacrés
Par ailleurs ont eu lieu ce jeudi les obsèques des 15 victimes d’un massacre perpétré contre un village alaouite à Talkalekh, dans la province de Homs. Selon la chaine de télévision Ikhbariyyé , ce sont des centaines de miliciens ont pris d’assaut le village de Challouh qui ont tué certains de ses habitants et brûlé ses maisons.
La chaine de télévision a assuré que le massacre est à caractère communautaire sachant que les victimes sont toutes des Alaouites.
Deux jeunes Norvégiennes se disent captives
L’AFP a révélé que le père de deux jeunes Norvégiennes parties en Syrie a affirmé avoir reçu un message d'elles disant que les rebelles les retenaient contre leur gré, a indiqué jeudi la télévision publique norvégienne NRK.
"Elles sont retenues contre leur gré, et elles regrettent ce qu'elles ont fait. Elles veulent revenir à la maison", a déclaré à la télévision publique NRK ce père, un Somalien qui a émigré vers la Norvège en 2000.
Il était interrogé mercredi soir sous couvert de l'anonymat à Antakya, une ville turque proche de la frontière syrienne.
Le père avait signalé une dizaine de jours auparavant la disparition des deux sœurs, âgées de 16 et 19 ans. Elles avaient quitté le domicile familial puis envoyé un courrier électronique dans lequel elles expliquaient qu'elles allaient participer à la lutte contre le régime de Bachar al-Assad.
"Les musulmans sont maintenant attaqués de toutes parts et on doit faire quelque chose. Nous voulons absolument aider les musulmans et la seule façon d'aider est d'être avec eux dans leurs souffrances et dans leurs joies", écrivaient-elles.
D'après leur père, les deux jeunes filles ont été endoctrinées en Norvège.
Depuis l'éclatement de la crise syrienne, de nombreuses jeunes femmes musulmanes, dont des tunisiennes se sont rendues en Syrie pour subvenir aux besoins des miliciens. Certaines sont rentrées enceintes ou portant le virus du sida.