Pour les autorités turques, "l’agenda des renseignements saoudiens en Syrie et dans la région n’est plus en harmonie avec leurs intérêts".
Dans le cadre des nouvelles tensions opposants la Turquie à l’Arabie, Ankara a décidé de fermer tous les bureaux et appartements utilisés par les membres des services de renseignements saoudiens sur le sol turc, pour régir l’action des groupes armés en Syrie, c’est qu’ont rapporté des sources turques, cités par le quotidien libanais AlAkhbar.
« Pour les autorités turques, l’agenda des renseignements saoudiens en Syrie et dans la région n’est plus en harmonie avec leurs intérêts ».
Selon ces sources, « l’initiative turque vise entre autres à réduire la tension avec l’Iran et le pouvoir syrien ».
Et de poursuivre : « Les tensions entre les deux pays ont débuté lorsque Ryad a mis la main sur la coalition de l’opposition syrienne soutenue par les Etats-Unis et les Occidentaux, et a exclu les partisans d’Ankara (et du Qatar) de la coalition et de la direction militaire sur le terrain ».
Or, les développements en Egypte furent la goutte qui a fait déborder le vase. « Ankara estime que Ryad a contribué au coup d’Etat en Egypte, portant ainsi atteinte à ses intérêts en Egypte et dans les pays du Maghreb et a asséné un coup dur à ses alliés de la confrérie des Frères musulmans ».
AlAkhbar, citant les mêmes sources, a également fait état d’ « un dialogue tendu entre les chefs de la diplomatie des deux pays. Ahmad Davutoglu a été choqué après sa dernière réunion avec Saoud al-Fayçal qui a refusé d’accorder le moindre rôle à la Turquie dans le dossier syrien et dans le règlement de la crise politique en Egypte ».
Les relations entre les deux pays ont également pris un tournant après la coopération de l’Arabie avec la Jordanie, les Emirats et même « Israël », sur fond d’une nouvelle stratégie, visant selon ces sources « les intérêts du Hezbollah, de la Syrie, de l’Iran, et de l’Irak d’une part, et de la Turquie, du Qatar, du Hamas, et des Frères musulmans d’autre part ».
Sur le terrain, les renseignements saoudiens opérant en Turquie, ont collaboré avec des personnalités libanaises, syriennes et d’autres arabes, dans le but d’instaurer une structure militaire et civile indépendant de la Turquie. L’Arabie saoudite a également torpillé la libération des otages libanais à Aazaz, a noté AlAkhbar.
Source : AlAlkhbar traduit par AlManar