Le leader du Hezbollah a semblé esquisser les contours d’une nouvelle feuille de route pour la période à venir, notamment sur le plan interne.
Les dossiers évoqués par le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, dans sa dernière allocution télévisée, constituent une nouveauté dans le discours du leader du Hezbollah.
Première point inédit, l’invitation indirecte adressée par sayyed Nasrallah au chef du Courant du futur, Saad Hariri, à rentrer à Beyrouth. Cet appel a été précédé par un appel semblable adressé par le président du Parlement, Nabih Berry, à l’ancien Premier ministre.
Il s’agit d’une invitation sérieuse. Sayyed Nasrallah a commencé à adopter une nouvelle approche, convaincu que la page du passé a été tournée et que les signes d’une ère nouvelle commencent à se profiler à l’horizon.
Lors de sa dernière apparition télévisée, le leader du Hezbollah a semblé esquisser les contours d’une nouvelle feuille de route pour la période à venir, notamment sur le plan interne.
Il a appelé ses détracteurs à se rendre à l’évidence, et à accepter les contraintes de la situation qui prévaut actuellement et à ne pas tarder à accepter ce qui leur est offert, car l’avenir pourrait leur réserver des développements qui pourraient ne pas être dans leur intérêt.
Certains pensent que cette approche illustre une volonté du Hezbollah de modifier les règles du jeu ainsi que les bases de sa relation avec ses adversaires.
Autre nouveauté, l’allusion faite par sayyed Nasrallah sur le fait qu’une page de sept ans, remontant à l’adoption de la résolution 1559, a été tournée.
Pour parvenir à cette conclusion, sayyed Nasrallah s’est appuyé sur plusieurs données internes et externes. Les avancées réalisées sur le terrain en Syrie constituent, sans doute, l’un des plus importants facteurs de la confiance retrouvée par le Hezbollah.
Mais sur la scène interne aussi de nombreux autres facteurs rassurent le parti. Par exemple, à Tripoli, où le camp adverse, qui a voulu y attiser les feux afin d’épuiser le 8-Mars, notamment le Hezbollah, n’a pas réussi à atteindre ce but.
Au contraire, les événements dans cette ville se sont répercutés négativement sur les personnalités tripolitaines de premier plan relevant du 14-Mars.
Sayed Nasrallah à ses cadres: Nous avons gagné, nos ennemis ont perdu
Pour sa part le quotidien proche du 14 mars, Al Joumhouria, le secrétaire général du Hezbollah, a rencontré, mercredi, un grand nombre de cadres supérieurs et religieux avec qui il a évoqué les derniers développements politiques. Il aurait déclaré à ses interlocuteurs: «Le camp de la guerre contre la Syrie a été défait et l’axe de la Résistance a remporté cette bataille. Nous sommes dans la dernière ligne droite pour concrétiser cette victoire.»
Evoquant le dossier syrien, sayyed Nasrallah a ajouté que «le camp de la guerre contre la Syrie est arrivé à une impasse. Il ne lui reste plus qu’à se plier aux nouvelles réalités et à prendre le chemin du règlement politique. Cependant, certains Etats régionaux continuent de dresser des obstacles mais ils arriveront, en fin de compte, à la conclusion que l’entêtement ne les mènera à rien».
Sur le plan libanais interne, le chef du Hezbollah a estimé que la période à venir devrait connaitre des éclaircies politiques, dans le sillage des déblocages régionaux et internationaux».
Au niveau de la sécurité, sayyed Nasrallah a exprimé la crainte d’attentats terroristes pendant les cérémonies d’Achoura, précisant que le parti a renforcé sa coordination avec les services de sécurité, qui disposent de toutes les données. A son tour, le Hezbollah prendra des mesures pour empêcher que des actes terroristes ne soient commis.
An Nahar + Al Joumhouria + Mediarama