La bataille d’Alep ne devrait plus tarder.
Nouvelle avancée importante de l’armée syrienne, au nord de la Syrie : après 27 jours de combats la ville syrienne de Sfira, située à 25 km au sud-est d’Alep a été libérée par les forces gouvernementales.
Deuxième plus grande ville du gouvernorat, la position stratégique de cette ville qui comptait plus de 100.000 habitants et qui est restée sous l’occupation des milices réside au fait qu’elle se situe à proximité des usines de défense de l’armée syrienne et constitue la voie d’approvisionnement essentielles des forces régulières à Alep. Sa libération permet aussi à l’armée régulière de débloquer le siège imposé à l’aéroport international d’Alep et aux autres aéroports militaires occupés de l’est. Elle devrait aussi permettre aux forces gouvernementales d’ouvrir la voie de la libération des quartiers est de la ville d’Alep.
L’information de sa libération a été confirmée aussi bien par « le Centre d’Information de Sfira », (CIS) relevant des groupes fondamentalistes armées, que par l’Observatoire syrien des droits de l’homme, instance de l’opposition syrienne siégeant à Londres et qui diffuse des informations sur la crise syrienne aux agences internationales.
Le CIS a indiqué que les milices ont déserté la ville parce que « les traitres ont abandonné les combattants ». Sachant que la ville était sous le contrôle du front al-Nosra et de la Brigade Tawhid (affilié aux Frères Musulmans) qui l’ont conquise en novembre 2012, sans pour autant parvenir à de s’emparer des usines militaires situées à ses confins. Sa conquête avait alors été rendue possible grâce à la défection d’un officier des services de renseignements syriens le colonel Mohammaf Mefleh, qui l’a livrée a la brigade Tawhid, avant d’être tué par elle, en fuyant en Turquie, selon Syria Truth.
Dans la capitale syrienne, le quartier mixte de Germana où vivent les membres de plusieurs communautés, dont des druzes, des chrétiens et des alaouites a fait pour la énième fois l’objet de tirs d’obus meurtriers qui ont causé la mort de 3 civils, dont une enfant.
Dans la région de Kalamoune à l'est de la Syrie, des sources de l’opposition armée syrienne ont rendu compte d’un violent pilonnage aux confins avec les territoires libanais, face à la localité libanaise Ersale qui constitue le bastion libanais des insurgés syriens. 5 miliciens de l’Etat Islamique en Irak et au Levant semblent avoir péri.
S’agissant des combats internes entre l’EIIL et les autres milices, l’Instance juridique de cette dernière a décidé d’exécuter le chef de la milice « Ghouraba Sham » (Etrangers du Levant) au motif qu’il aurait « contracté le régime et commis des actes de pillage ».
A Idleb a été annoncée la mort d’un chef de milice Yahia Zakaria, qui commande la brigade Oubbad el-Rahmane (les Sujets du Miséricordieux) des Libres du Levant. Il a été abattu le mercredi dernier par les forces gouvernementales.
Mixité interdite
Dans le nord de la Syrie, l’EIIL continue d’imposer son diktat dans les régions qu’il occupe. Selon AlAkhbar, ses éléments ont investi une école de filles dans le quartier Tarik elBab, en ont chassé une vingtaine d’enseignants hommes et y ont arrêté les cours au motif d’interdire la mixité.