27-11-2024 04:27 AM Jerusalem Timing

Obama a indiqué avoir parlé de la manière de combattre Al-Qaïda avec Maliki

Obama a indiqué avoir parlé de la manière de combattre Al-Qaïda avec Maliki

Le Premier ministre Nouri al-Maliki est en visite officielle de trois jours aux Etats-unis..


 Le président Barack Obama a indiqué avoir parlé de la manière de combattre Al-Qaïda en Irak avec le Premier ministre Nouri al-Maliki, lors d'un entretien vendredi à la Maison Blanche, en pleine flambée de violences dans ce pays.
  
Notant le regain d'activité de la nébuleuse extrémiste, le président américain a affirmé face aux journalistes que lui et son hôte avaient "beaucoup discuté de la façon dont nous pouvons oeuvrer de concert à lutter contre cette organisation terroriste".
  
M. Obama, dont l'entretien avec M. Maliki a duré plus d'une heure et demie, a assuré que les Etats-Unis soutenaient l'idée d'un "Irak rassembleur, démocratique et prospère".
  
Cette réception dans le Bureau ovale marquait le point d'orgue de trois jours de visite de M. Maliki à Washington, lors desquels il a dit souhaiter une aide des Etats-Unis pour lutter contre la flambée de violences la plus meurtrière que connaît l'Irak depuis cinq ans.
  
Le Premier ministre n'a toutefois pas évoqué directement ce sujet face à la presse vendredi à la Maison Blanche, notant que la démocratie était "fragile mais très importante", et évoquant une aide des Etats-Unis pour "développer et reconstruire l'Irak".

"Nous avons parlé de la façon de contrer le terrorisme. Nos positions et nos idées sont similaires. Nous avons discuté des détails de notre coopération" en la matière, a expliqué pour sa part M. Maliki.
  
Dans un communiqué commun diffusé après la rencontre, les deux pays ont évoqué "le besoin urgent d'équipements supplémentaires pour les forces irakiennes afin de mener des opérations dans des zones isolées où des camps terroristes sont installés".
  
"La délégation irakienne a manifesté son souhait d'acheter des équipements des Etats-Unis pour renforcer les liens institutionnels avec les Etats-Unis, et a confirmé son engagement à respecter strictement les lois et règlements américains sur l'usage de tels équipements", selon la même source.
  
Le texte ne donne pas davantage de détails sur d'éventuelles ventes d'armements à l'Irak par les Etats-Unis, alors que le gouvernement de M. Maliki a dit souhaiter recevoir des avions de combat F-16 et des hélicoptères Apache pour contrer les groupes liés à Al-Qaïda, rendus responsables d'une recrudescence des attentats sanglants en Irak.

La dernière visite du Premier ministre irakien à la Maison Blanche remontait à décembre 2011, au moment où les derniers soldats américains se retiraient de son pays après presque neuf ans d'occupation.
  
A l'époque, M. Obama, qui avait été élu en 2008 en particulier sur la promesse de mettre fin à l'engagement militaire américain dans le pays, avait parlé de "réussite extraordinaire" des Etats-Unis en Irak et assuré que "nous laissons derrière nous un Etat souverain, stable, autosuffisant, avec un gouvernement représentatif qui a été élu par son peuple".
  
Pendant la visite de M. Maliki, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés devant la Maison Blanche, en particulier des membres du groupe d'opposition iranien Moudjahidine du peuple.
  
Ces derniers réclament une enquête sur l'attaque contre le camp d'Achraf (nord de Bagdad) par l'armée irakienne le 1er septembre, qui a fait 52 morts selon un décompte de l'ONU.
  
Le principe d'une aide accrue à l'Irak en matière de sécurité est soutenu par d'influents sénateurs républicains et démocrates. Mais ces derniers ont aussi critiqué M. Maliki, un chiite, lui attribuant la responsabilité partielle de la reprise des violences par sa "politique sectaire et autoritaire".
  
Ces "poids lourds" du Sénat ont aussi exigé de M. Obama qu'il fasse comprendre à M. Maliki que "l'influence pernicieuse de l'Iran au sein du gouvernement irakien constitue un problème sérieux dans notre relation bilatérale".
  
Selon eux, Téhéran utilise notamment l'espace aérien irakien pour convoyer du matériel militaire au profit des forces du régime de Bachar al-Assad en Syrie, pays en proie à une guerre civile qui menace de déborder dans l'ouest de l'Irak voisin. M. Maliki a réaffirmé jeudi la neutralité de son pays dans ce conflit.