27-11-2024 08:45 AM Jerusalem Timing

Un chef rebelle démissionne, Sfeiré n’est pas tombée à cause du manque d’armes

Un chef rebelle démissionne, Sfeiré n’est pas tombée à cause du manque d’armes

L’opposition syrienne de plus en plus déchirée.

Un chef rebelle démissionne, Sfeiré n'est pas tombée à cause du manque d'armes Le chef rebelle qui avait mené un assaut massif sur Alep en juillet 2012 a démissionné dimanche accusant à la fois les "seigneurs de la guerre" et la communauté internationale de "conspirer" contre la Syrie.

"En raison du refus de certains de tenir compte des appels à l'unité (...) j'annonce ma démission du commandement du Conseil militaire révolutionnaire d'Alep", a expliqué Abdel Jabbar al-Oqaïdi dans un communiqué vidéo.

Dans son communiqué, le chef rebelle a assuré que la "révolution bénie" contre le président Bachar al-Assad avait "fait tomber le dernier masque du visage de la communauté internationale", l'accusant de "conspirer contre le peuple".

Il s'en est également pris à l'opposition en exil. "Vous ne représentez que vous-mêmes", leur a-t-il reproché. 

Dans cette vidéo, largement partagée sur internet par des militants syriens, M. Oqaïdi a également critiqué des chefs militaires rebelles les qualifiant de "seigneurs de la guerre".

"Cessez de vous battre pour obtenir du pouvoir et pour vos royaumes. Redevenez comme vous étiez" au début de la rebellion, a-t-il demandé. 

Abdel Jabbar al-Oqaïdi, qui évoque la chute de Sfeiré dans son communiqué, avait auparavant écrit sur sa page Facebook: "Sfeiré n'est pas tombée à cause du manque d'armes (...) le front de Sfeiré avait besoin d'hommes pour se battre, mais l'Armée syrienne libre (ASL) et les autres bataillons ont échoué".

Interrogé par l'AFP via internet, l’opposant Mohammad Wissam a assuré que la prise de Sfeiré, au sud-est d'Alep, par l’armée syrienne vendredi avait renforcé les craintes concernant le sort de la ville.

La chute de Sfeiré signifie que "la route vers Alep depuis l'est est ouverte", a assuré ce militant qui décrit M. Oqaïdi comme "l'une des personnalités les plus importantes d'Alep".

M. Oqaïdi avait déserté l'armée régulière en mai 2012 pour rejoindre la rébellion contre les autorités syriennes.