Attentat meurtrier dans un village chiite.Produits chimiques via la Turquie. Accouchement syrien en Israël.Un japonais chez l’EIIL.
Pas un jour ne passe sans que les medias syriens ne rendent compte de bombardements de l’armée syrienne contre des repaires de la milice d’Al-Qaïda l’Etat islamique en Irak et au Levant en Syrie, surtout dans le gouvernorat de Lattaquié. Alors que l’avancée des combattants kurdes se poursuit .
Dimanche, c’est un important siège de l’EIIL à Lattaquié qui a été pris pour cible, tuant pas moins de 207 de ses membres, a rapporté le site d’information Arab-Press. Dans la même région, un attroupement de miliciens a été visé par les forces gouvernementales et il y est question de pas moins de 27 tués dans ses rangs, dont l’un des chefs de l’EIIL Abou-l-Jahjah al-Bagdadi.
Samedi, une attaque avait été menée contre un repaire de l’EIIL dans les villages Marj-Khokha et Daghmachliyyeh causant la mort de 36 miliciens dont Mohammad le yéménite, rapporte le site de la télévision satellitaire iranienne arabophone alAlam.
Avancée kurde : 13 villages sécurisés
En même temps, les combattants kurdes poursuivent leur avancée dans le gouvernorat de Hassaké, au nord-est de la Syrie. Pendant le week-end, ils se sont emparés de 13 localités qui étaient tenues par les milices takfiries.
Selon l’OSDH, citée comme source par l’AFP, les membres du Comités de protection du peuple (YPJ, principale milice kurde en Syrie) ont pris aux miliciens de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) et du Front al-Nosra ainsi qu'à des rebelles islamistes "13 villages sur la route reliant la ville de Ras al-Aïn à Hassaka et à Tall Tamer, entre dimanche et lundi.
"Depuis samedi, un total de 19 localités sont tombées aux mains des combattants kurdes", a ajouté cette ONG, qui s'appuie sur un large réseau de militants et de sources médicales à travers le pays.
"Les jihadistes sont en train de regrouper des combattants pour reprendre les terrains perdus", a ajouté l'OSDH.
Il y a une semaine, dans l'est de la Syrie, les combattants kurdes avaient conquis un poste-frontière avec l'Irak, un lieu de transit important pour les hommes et les munitions contrôlé jusqu'alors par des jihadistes.
Damas : 10 combattants pro pouvoir tués
Dans le gouvernorat de Damas, la ville montagneuse de Arna, située au sud de la capitale a été victime d’un assaut de plusieurs centaines de miliciens (800) venus des hauteurs de Haramoune. Les forces gouvernementales sont parvenues à contrôler la région après une dure bataille au cours de laquelle 10 éléments des forces de défense civile qui assistent les forces régulières ont été tués et 20 autres blessés. Le nombre des tués du côté des miliciens n’a pas été recensé.
Dans la Ghouta orientale, ou l’armée poursuite son avancée du côté de Sbineh, les correspondants des deux chaines de télévisions satellitaires qatarie et saoudienne AlJazira et AlArabiyya ont été arrêtés, a rapporté le site aleppin Tahtel-Mijhar
Attentat meurtrier dans un village chiite
Dans le gouvernorat de Homs, au moins 6 personnes dont 3 enfants ont été tués et 36 autres blessés ce lundi matin dans l’attentat à la voiture piégée perpétrée à l’est de la province, dans le village de Thabitiyyé, entre les deux régions Sakra et Ramyane.
Selon l'agence Sana, l'attentat a causé d'importants dégâts dans les maisons alentour.
Thabitiyyé est à 12 km de la ville de Homs, et "habité par une majorité chiite", a indiqué le directeur de l'OSDH, cité par l’AFP.
Alep : chefs de milices traqués par l’EIIL
A Alep, la milice de l’EIIL poursuit ses efforts pour assoir son hégémonie face aux autres milices. Même celles qu'elle partage avec elle l'appartenance à la même mouvance.
Après avoir condamné à mort un célèbre chef de milice, Hassan Jazra, elle a décidé entre autre d'arrêter cheikh Hatem Tabchi. Président du Conseil consutatif des Frères Musulmans en Syrie, il avait mis en garde dans une prêche contre l'apostasie et appelé ses adeptes à serrer les rangs
En parallèle, l’EIIL a enlevé deux de ces chefs, Abou Jamil Anjarini (commandant de la milice Abou OUbayda alJarrah) et Abu Ali Salibi ( chef de la brigade les martyrs de Bader).
Produits chimiques via la Turquie
Du côté de la frontière avec la Turquie, les autorités turques ont di avoir intercepté une quantité importante de produits chimiques pouvant être utilisés dans la production d'armements et interpellé un suspect.
Dans un communiqué de l'état-major l'armée turque publié dimanche, il est écrit que la saisie a été effectuée samedi dans la localité de Reyhanli, dans le sud-est de la Turquie, frontalière de la Syrie, où un convoi de trois véhicules a tenté illégalement de franchir la frontière. Les gendarmes n'ont pu arrêter les véhicules qu'après avoir fait usage de leurs armes en visant leurs pneus, poussant les trois conducteurs à prendre la fuite vers la Syrie.
L'un d'eux a été arrêté, a ajouté l'armée, sans préciser sa nationalité.
La cargaison saisie, composée de souffre et d'une substance non identifiée, est en cours d'examen par les spécialistes de l'armée, selon le communiqué.
Jeudi dernier, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) chargée de superviser le démantèlement de l’arsenal chimique syrien a annoncé que les armes chimiques connues détenues par l'armée syrienne étaient désormais sous scellés et leurs sites de production déclarés inutilisables.
Sadad : encore un charnier
Dans la localité chrétienne de Sadad, qui avait fait l’objet le mois écoulé d’une incursion meurtrière de la part des miliciens de l’ASL, un nouveau charnier a été découvert dimanche.
Il comprend six membres de la même famille, dont un couple de 85 et 75 ans, la sœur de l’épouse de 90 ans, ainsi que leur petite-fille de 18 ans, leur petit-fils de 16 ans et la mère de ces deux derniers de 45 ans.
Ils ont été retrouvés dans un puits d’eau, tous tués de la même façon, d’une balle dans la tête. Le week-end dernier, les cadavres de 39 habitants de la localité avaient été retrouvés.
Accouchement syrien en Israël
Citant le journal palestinien AlQuds, l’agence russe Russia Today a rendu compte de l’accouchement d’une femme syrienne dans un hôpital israélien samedi dernier.
Âgée de 20 ans et originaire du village de Kounaytra, elle s’était rendue à la frontière avec la Palestine occupée et demandé à mettre bas dans un centre hospitalier israélien sous prétexte qu’il n’existe pas d’hôpital approprié dans son village. Des observateurs se sont dit surpris de cet excès de zèle de la part des Israéliens à l’encontre des rebelle syriens, sachant que d’innombrables femmes palestiniennes avaient été obligées d’accoucher sur les barrages israéliens, parce que les militaires israéliens leur refusaient l’accès vers un hôpital !
Un japonais chez l’EIIL
Le site aleppin Tahtel-Mijhar a rendu compte, photo à l’appui, de la présence d’un Japonais dans les rangs des miliciens de l’EIIL.
Ce japonais est le journaliste indépendant Chamel Tsonioka qui couvrait les évènements syriens et dispose d’un traitement de faveur de la part des miliciens takfiris qui lui permettent de se rendre là où il veut. Selon le site, le parcours de ce journaliste avant la Syrie comprenait l’Algérie et l’Afghanistan.