Washington plaide pour que le Congrès accorde une "courte pause" à l’administration en termes d’éventuelles nouvelles sanctions contre Téhéran, afin de laisser une chance à la diplomatie.
Les Etats-Unis ont admis lundi qu'il subsistait une "profonde méfiance" avec l'Iran, 34 ans après la prise de leur ambassade à Téhéran, et n'ont pas caché que les négociations en cours sur le nucléaire étaient difficiles.
"Nous avons clairement dit que c'était dur et qu'il y avait une profonde histoire de méfiance" entre les Etats-Unis et l'Iran, a déclaré la porte-parole adjointe du département d'Etat, Marie Harf, interrogée sur les manifestations anti-américaines lundi en Iran et la perspective des pourparlers sur le nucléaire, qui reprennent les 7 et 8 novembre à Genève, entre Téhéran et les grandes puissances.
"Nous sommes impliqués dans des négociations sérieuses et substantielles", a assuré Mme Harf, espérant que le nouveau cycle jeudi et vendredi entre l'Iran et le groupe "P5+1" (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) permette de "continuer de progresser" pour "mettre fin aux avancées du programme nucléaire de l'Iran".
"Ce n'est évidemment pas facile, mais nous avons l'occasion, l'obligation de voir où la voie diplomatique peut nous conduire", a martelé la porte-parole.
Elle a aussi plaidé de nouveau pour que le Congrès américain accorde une "courte pause" à l'administration en termes d'éventuelles nouvelles sanctions contre Téhéran, afin de laisser une chance à la diplomatie.
Le président iranien a pour sa part indiqué lundi que son gouvernement n'était pas "optimiste" sur l'issue des négociations nucléaires, tout en affirmant qu'il fallait "garder espoir pour régler les problèmes".