Ils sont 840.000, dont certains installés depuis les années 80.
Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) "n'oublie pas" les 840.000 réfugiés afghans en Iran, a assuré mardi une responsable de l'organisation internationale en visite à Téhéran.
"Le monde est concentré sur la crise en Syrie mais il est important que le HCR montre que nous n'avons pas oublié les réfugiés afghans" en Iran, a expliqué à l'AFP Janet Lim, la Haut-commissaire assistante pour les opérations du HCR.
Mme Lim a conclu mardi une visite de trois jours en Iran, qui abrite la plus large population de réfugiés afghans après le Pakistan, certains installés depuis les années 80.
Avec un budget de près de 60 millions de dollars pour 2013, "nous tentons de maximiser l'utilisation d'un minimum de ressources", a dit Mme Lim.
"L'Iran a beaucoup contribué pour accueillir ces réfugiés depuis plus de 30 ans", a-t-elle assuré à l'issue d'une visite de trois jours.
Les réfugiés ont accès à l'enseignement primaire et aux services de santé de base "comme n'importe quel Iranien", a souligné Mme Lim. Mais cette population reste vulnérable, notamment pour financer des traitements médicaux chers et face aux employeurs.
Le HCR "tente de cibler les réfugiés les plus vulnérables", notamment avec un nouveau système d'assurance-santé lancé fin 2012 qui a déjà bénéficié à 200.000 malades souffrant de pathologies lourdes.
Des projets sont en cours pour "étendre les capacités des services existants actuellement surchargés, comme les écoles ou les cliniques".
Depuis le début 2013, environ 6.400 réfugiés ont aussi accepté un rapatriement, selon les chiffres publiés par le HCR. Chaque candidat au retour reçoit 150 dollars pour sa réinstallation et bénéficie d'une assistance sur place en matière d'éducation, de santé et d'emploi.
"La solution au problème des réfugiés se trouve en Afghanistan", a souligné le représentant du HCR en Iran, Bernard Doyle. L'amélioration de la situation politique et économique dans leur pays d'origine pourrait convaincre les réfugiés de revenir "en grand nombre", a-t-il estimé, rappelant que plus d'un million d'entre eux étaient déjà rapatriés malgré "les troubles et les difficultés".