A la place, un expert israélien suggère une coalition entre Israël et les pays arabes lésés par un Iran nucléaire
Un expert israélien a assuré que l’option militaire contre l’Iran ne sert plus à rien.
« L'opération militaire israélienne contre le programme nucléaire iranien était réalisable depuis plusieurs années, mais aujourd'hui, le train a quitté la gare », a indiqué le professeur Uzi Rabi, directeur du Centre Moshe Dayan pour les études africaines et du Moyen Orient à l’université de Tel Aviv pour le quotidien israélien Jérusalem-Post.
Selon lui, la Communauté internationale et l'Iran sont sur la voie de parvenir à un accord de "compromis" sur le programme nucléaire de Téhéran, ce qui permettra à chaque côté de remporter la victoire, et à l'Iran de devenir à terme un Etat nucléaire.
Lors de leurs entretiens diplomatiques actuels entre l'Iran et la Communauté internationale, "les deux parties comprennent qu'elles doivent atteindre un juste milieu", a déclaré Rabi. Un accord impliquera probablement que l'Iran diminue ses activités d'enrichissement d'uranium et un calendrier pour l'inspection des installations nucléaires. "Même s'il ne comprend pas la transparence iranienne complète", a-t-il ajouté.
Un tel accord sera probablement soutenu par la Russie. Et l’Europe, en dépit de quelques réserves, donnera sa bénédiction aussi.
Un accord sur le programme nucléaire de l'Iran pourrait aussi s'étendre à un arrangement international pour la tentative de résolution du conflit syrien, dit Rabi.
Toute levée des sanctions sera probablement graduelle et pourrait impliquer un relâchement lent des restrictions sur les secteurs bancaires et pétroliers iraniens.
Mais un accord sur le nucléaire partiel est d’après lui « une recette certifié pour la création d'un Iran nucléaire dans le futur intermédiaire ».
Israël et d'autres Etats de la région vont devoir commencer à penser non seulement comment empêcher l'Iran de s'armer avec des armes nucléaires, mais aussi comment contenir un Téhéran nucléaire, a-t-il suggéré.
Rabi a exprimé son scepticisme qu'une attaque militaire à ce stade tardif puisse effectivement arrêter le mars de la République islamique de bombes atomiques.
«Une frappe peut les reporter peut-être un an ou deux. Que ferez-vous à la fin de cette époque? Une autre frappe ? », a-t-il demandé. Au lieu de cela, Israël devrait entrer dans une coalition régionale des Etats menacés par l'Iran, a-t-il soutenu.