Damas nettoie son administration. Batailles fatidiques à Jabal el-Cheikh.L"histoire syrienne vers la Syrie.
Au nord de la Syrie et plus précisément dans la localité de Rayhaniyyé, aux confins avec la Turquie, Saoudiens et Qataris s’attellent pour former une nouvelle milice qui puisse rassembler le plus grand nombre des groupuscules qui œuvrent sur le terrain.
Dans les rencontres qui se tiennent participent le commandement de la milice de l’ASL et des chefs des brigades et des bataillons, dont « Liwa al-Tawhid », « Sokour ash-Sham », Jaych el-Islam », « la deuxime brigade ».
Un bureau politique devrait s’en dégager, à l’instar de la Coalition de l’opposition qui a été rejetée par des dizaines de milices.
Selon une source ayant participé aux rencontres, et citée par le quotidien libanais Assafir, le principal désaccord tourne autour du commandement de la nouvelle entité militaire.
Le journal révèle que la nouvelle milice qui s’en dégagerait sera surnommée Armée de Mohammad.
L'histoire de la Syrie en Turquie
Deux camions de taille moyenne remplis d’objets antiques syriens ont traversé la frontière turque en provenance de Raqqa, seule gouvernorat syrien envahi par la milice d’Al-Qaïda l’Etat Islamique en Irak et au Levant. Selon des sources turques citées par le site syrien Syria Truth, ces objets de grande valeur ont été acheminés vers le musée de Ghazi Antab. Un responsable du musée a confirmé cette information et assuré que l’opération de transfert s’est faite avec la collaboration de l’ASL et plus précisément du Liwa Tawhid.
Selon Syria Truth, ces informations se recoupent avec celles qui révèlent que près de 100 miliciens de l’EIIL ont investi le palais Harcala à l’ouest de Raqqa et dérobé son contenu. Ce palais a été édifié au huitième siècle par le calife abbaside Haroun al-Rachid.
Huit morts dans une explosion au centre de Damas
Huit personnes dont deux femmes ont été tuées et plus de 50 autres ont été blessées mercredi par l'explosion d'une bombe sur la place Hijaz, dans le centre de la capitale Damas, rapporte l'agence officielle Sana.
La bombe était placée par les terroristes à l'entrée de la compagnie générale des chemins de fer de Hijaz", a précisé Sana.
Plus de cinquante blessés, dont des enfants et des femmes, ont été transportés à l'hôpital Damas. Parmi les blessés figurent également des ouvriers qui procédaient à des travaux d'entretien dans la gare de Hijaz, selon l'agence.
Bataille à jabal el-Cheikh
A l’est de la Syrie, plusieurs milices tentent de s’emparer de la base militaire aérienne syrienne Harboune, ou est stationnée le bataillon 90 de l’armée régulière, chargée de défendre Jabal al-Cheikh (la montagne al-Cheikh) aux confins avec l’entité sioniste et le Liban.
Des attaques menées par les « brigades des petits-fils du prophète », le bataillon de Jabal el-Cheikh et des éléments du front al-Nosra ont été perpétrées contre le village de Arneh qui forme avec le village Hadar un triangle avec la base militaire. Selon Al-Akhbar, si les miliciens s’emparent de cette base, ils entraveront l’opération menée par les forces gouvernementales dans le gouvernorat de Kounaytra où elles s’efforcent de couper les voies reliant les miliciens aux positions de l’armée israélienne dans le Golan occupée.
Selon Al-Akhbar, l’attaque des miliciens contre Arneh a été avortée et il y a eu 11 tués dans les rangs des militaires réguliers, et 8 parmi les fils du village qui combattaient dans les rangs des comités populaires qui les assistent.
Les échos de la bataille sont parvenus aux régions libanaises limitrophes, à Rachayya et Hasbayyya.
Et il est question de 4 libanais, membres du parti de l’Unification Arabe du leader druze libanais Wiam Wahhab, qui ont été tués à Arneh.
Au nord de la Syrie, l’armée syrienne poursuit la traque des miliciens dans les alentours de la localité de Sfira qui a été sécurisée la semaine passée. Selon Sana, plusieurs dizaines de miliciens ont été tués.
Damas nettoie son administration
Les autorités syriennes ont lancé des poursuites judiciaires contre un ancien gouverneur de Deir Ezzor (est) accusé de détournement de fonds publics, rapporte mercredi le quotidien as-Saoura.
Selon le journal, Fawaz al-Saleh, l'ancien gouverneur de Deir Ezzor et un certain nombre de personnalités du conseil du gouvernorat sont accusés de "détournement de biens publics" et de "graves manquements" dans la distribution des produits de nécessité.
Parallèlement, le Premier ministre syrien Waël al-Halaqi "a démis de leurs fonctions quelque 352 employés dans différents ministères", a rapporté l'agence officielle Sana, affirmant que cette mesure entrait "dans le cadre des efforts continus déployés par le gouvernement pour lutter contre la corruption dans l'administration".
Au début du mouvement d'insurrection mars 2011 , le pouvoir avait promis de "prendre des mesures contre la corruption" minant l'administration publique.