Hariri a mis en garde contre "une réalité difficile qui l’attend s’il perd la ville".
Lors d’une rencontre à Paris avec ses cadres de Tripoli, le chef du Courant du futur, Saad Hariri, a mis en garde contre «une réalité difficile qui nous attend si nous perdons la ville».
«Nous devons surmonter les divergences, resserrer les rangs et ceux de nos partisans par n’importe quel moyen, a-t-il dit. Car si nous revenons au pouvoir, nous seront tous gagnants et vous serez tous satisfaits aussi bien au niveau de la forme du gouvernement que des élections législatives ou des nominations».
Selon des sources informées de la teneur de la rencontre, M. Hariri mise sérieusement ces temps-ci sur la nécessité de ne pas perdre Tripoli, qui représente pour lui «le balancier de la rue sunnite, après qu’il eut perdu, ainsi que ses alliés, la plupart de leur paris internes et externes».
Ce qui était attendu de cette réunion était une photo-souvenir, ce qui reflète la gravité du recul de M. Hariri, en plus de ses problèmes financiers qui se répercutent négativement sur les services offerts à ses partisans ou pour l’achat de l’allégeance politique, ont ajouté ces sources.
Face aux difficultés rencontrées par M. Tammam Salam dans la formation du gouvernement et avec la possibilité du renflouage du cabinet de Najib Mikati ou de sa reconduction, M. Hariri a incité ses cadres à intensifier leur campagne contre le Premier ministre démissionnaire.
«Il faut le contrer dans tout ce qu’il fait, sur les plans du développement, politique ou financier, a-t-il dit. Sa réussite et son maintien au pouvoir constituerait un revers pour nous et cela est inacceptable». Et M. Hariri de poursuivre devant ses cadre: «(Omar Karamé, Fayçal Karamé, Mohammad Safadi, Abdel Rahilm Mrad) oubliez-les tous.
Leur situation politique ou financière ne leur permet pas de rivaliser avec nous. Tammam Salam tourne dans notre orbite. Notre seul concurrent sérieux actuellement est Najib Mikati».
Al Akhbar + Mediarama