Riyad a exercé des pressions sur la coalition afin qu’elle impose des conditions à la conférence.
Une source diplomatique a révélé que la conférence de Genève II, qui devait être organisée dans la seconde moitié de novembre, a été reportée de plusieurs semaines à la demande de Washington «parce que l’opposition est n’est pas prête, est déchirée et ne dispose d’aucun projet politique».
«Washington a exprimé son attachement à la conférence mais il souhaite de plus amples concertations avec la coalition de l’opposition pour former une délégation capable de négocier et disposant d’un projet viable», ajoute la source diplomatique à Genève.
La délégation américaine a expliqué aux représentants de la Russie que la coalition est convaincue de la nécessité de tenir la conférence mais est incapable de répondre à l’invitation dans la période actuelle et a besoin de plus de temps. Selon la même source, la réponse russe a été la suivante: «Ce que l’opposition a été incapable de faire ces deux dernières années, elle ne parviendra pas à le faire dans les jours qui viennent».
La délégation russe a regretté le report de Genève II et a demandé aux Américains de respecter leur engagement ultérieur qui consiste à amener à la conférence une délégation unifiée de l’opposition.
La source diplomatique a fait état de pressions exercées par Riyad sur la coalition afin qu’elle impose des conditions à la conférence, ce que la Russie a catégoriquement rejeté, estimant que la coalition opposante risque d’être marginalisée si elle continue à poser des conditions.
Moscou a laissé entendre que d’autres partis opposants, disposant d’une plus grande crédibilité sur le terrain que la coalition, pourraient participer activement à la conférence de Genève.
Et la source de conclure: «Le report pourrait être de quelques semaines seulement, c’est-à-dire jusqu’à la mi-décembre, avant le début de la saison des fêtes en Europe ou jusqu’au début de l’année prochaine, si Washington ne parvient pas à former sa délégation de l’opposition».
Al Watan + Mediarama
