Il faut noter que les services secrets des pays-membres de l’UE coopèrent assez étroitement.
La Commissaire européenne chargée des questions de justice Viviane Reding a récemment donné une interview au journal grec Naftemporiki.
Les commentateurs et les experts des médias européens s’intéressent davantage à la déclaration de Mme Reding qu'à la création en UE d’un service de reconnaissance semblable à la CIA et à l’Agence de sécurité nationale comme une réponse efficace aux faits d’espionnage des services secrets américains sur les leaders politiques et les citoyens ordinaires européens.
Il faut noter que les services secrets des pays-membres de l’UE coopèrent assez étroitement. Ils effectuent de l’échange d’information concernant les menaces de terrorisme international et les conflits armés, avec l’aide du centre INTCEN, centre unifié des situations. Ce centre est une unité du Service des actions extérieures de l’UE.
Les spécialistes de la lutte contre le terrorisme coopèrent dans le cadre du « Groupe de travail СР 931 » auprès du Conseil de l’UE. Les chefs des services secrets européens se rencontrent au sein du « Club de Berne », créé en 1971 – un forum informel d’échange de données et d’expérience entre les services secrets de l’UE, de Norvège, et de Suisse. 13 missions étrangères de l’UE fournissent aussi de l’information.
Naturellement, remarque EUobserver, cela est incomparable avec le niveau d’activité des services secrets comme le M16 britannique ou la DGSE français. En juillet de cette année, le Service des actions extérieures a exposé en détail le projet de création d'un service européen de reconnaissance et de sécurité. Il devrait avoir à sa disposition des drones, des avions et même des satellites de surveillance. Bien que l’Allemagne, la France, l’Espagne, l’Italie et la Pologne soutiennent le projet, la plupart des experts le jugent peu réaliste – pour des raisons économiques et à cause des désaccords entre les partenaires. Le rédacteur en chef de la revue Défense Nationale Igor Korotchenko est lui aussi sceptique.
« Toute reconnaissance doit avoir des agents, des moyens d’interception électronique. Evidemment, les reconnaissances des pays-membres de l’UE s’acquitteront de ces tâches. Selon toute probabilité, la nouvelle structure, si elle est créée, accomplira des tâches analytiques, fera des pévisions. »
Mais il est difficile de dire si ce sujet sera discuté au sommet de l’UE en décembre, dans le cadre des négociations sur la politique de défense de l’Union européenne. N