Le député du Hezbollah, Mohammad Raad a villipendé l’ex-directeur des FSI qui, selon lui, avait aidé les groupes armés à entrer en Syrie et facilité leur approvisionnement en armes.
Le député Mohammad Raad, membre du bloc de la Fidélité à la Résistance du Hezbollah, a déclaré que le Hezbollah était un élément essentiel dans les décisions politiques nationales et que nul ne pouvait l'outrepasser, "ni les Etats-Unis, ni un royaume ou un émirat de la région".
S'exprimant lors d'une céremonie d'Achoura organisé à Zahrani, le député a toutefois expliqué que son parti ne voulait, en aucun cas, s'accaparer des décisions politiques du pays. Toutefois il a souligné que " nous avons défendu le Liban et nous nous sommes défendus dans le cadre de la Défense, mais ne nous forcez à agir en-dehors du cadre de la défense".
"Nous refusons que l'on nous outrepasse", a-t-il martelé.
Le député n'a pas manqué d'évoquer l'ennemi israélien qui, "incapable de battre la Résistance [sur les fronts], envoie les groupes takfiristes à travers la Syrie et la frontière est du Liban, afin de nous poignarder dans le dos".
Et de poursuivre: " Cet ennemi, et tous ceux qui sont de connivence avec lui comme puissances arabes de la région et comme forces politiques au Liban, ont commencé à fournir leur arsenal durant un an et 8 mois de trafic continu de combattants et d’armes, d’ouverture des camps dans le Nord, à Arsal dans la Békaa, d’entraînement des takfiristes et d’importation de bateaux vers les ports du Nord, avec la complicité de certaines agences officielles ».
Le député du Hezbolah n'a pas hésitée de villipender l'ancien directeur des FSI qui, selon lui, avait aidé les groupes armés à entrer en Syrie et facilité leur approvisionnement en armes.
« Nous avons vu comment leur ancien directeur a révélé son vrai visage, celui du chef de milice, et non de directeur général des FSI. Ces derniers complotaient avec (les takfiristes) et les aidaient à vider les armes dans les ports, qui étaient récupérées par les gangs dans les entrepôts du Nord, puis infiltrées progressivement en Syrie à travers les points de passage douaniers par lesquels filtrent les combattants. Ils ont voulu ainsi fonder des bases hostiles afin de se jeter ensuite sur la résistance dans la Békaa, après avoir fait de Qousseir l’axe de l’hostilité. Tout ce qu’ils ont fait durant un an et huit mois, la résistance l’a fait voler en éclats en 18 jours. Nous avons renversé la table sur leurs têtes et avons modifié l’équation en Syrie et dans la région. Ils ont été hurler toute leur haine en Turquie et ailleurs », a ajouté Mohammad Raad.
Pour ce qui est du dossier syrienn, Raad a indiqué que "nous sommes intervenus en Syrie pour empêcher leur ingérence et leur complot contre la résistance, son peuple, ses hommes et ses exploits, et afin de protéger le Liban de leurs exactions et leurs crimes. Les images criminelles dont nous sommes témoins sur les écrans de télévision sont les leurs. Nous avons renversé la table sur vos têtes. Prenez-garde, ne songez pas à en faire de même".
S'adressant au bloc du 14 Mars, Raad s'est interrogé « Comment ceux qui prônent l’attachement à la déclaration de Baabda concilieront-ils cette dernière avec les propos de John Kerry selon lesquels il ne permettra pas à certaines parties politiques de présider aux destinées du Liban ? Comment se comporteront-ils vis-à-vis de lui et son ingérence dans les affaires libanaises ? Ceux qui ont voulu s’en prendre aux Libanais et transformer le Liban en prix de consolation pour certains dans le monde, nous leur trancherons la main avant qu’ils n’arrivent à leur fin".
Etde souligner : "Que ceux qui veulent entendre prêtent bien l’oreille. Nous ne voulons pas être tout le pouvoir de décision dans ce pays. Mais nous ne voulons pas qu’on nous occulte des décisions nationales. Nous avons préservé et défendu ce pays ; vous avez tenté de le transformer en portefeuille que vous trimballez d’un lieu à l’autre. Vous avez voulu le transformer en société de biens-fonds et en groupe d’intérêts pour les investisseurs arabes et régionaux, aux dépens des investisseurs libanais".
Et de conclure: "Nous avons voulu que notre Liban soit souverain, libre, indépendant et en bonne santé. Même le centrisme ne devrait pas signifier la neutralité. Il n’y a pas de centrisme entre ce qui est bon et ce qui est mauvais, entre la justice et l’oppression, entre l’indépendance et l’occupation, entre le souverainisme et le suivisme. Il n’y a pas de centrisme qui puisse s’appeler distanciation. Ce centrisme neutre est un alignement sur le camp de ce qui est mauvais, volontairement ou pas".