Le Pakistan avait ’sacrifié 30.000 personnes’ dans sa lutte contre ’le terrorisme’, soit davantage que ’toutes les forces de l’Otan réunies’.
Le Premier ministre pakistanais, Yousuf Raza Gilani, a déclaré mercredi à Paris que la présence d'Oussama Ben Laden près d'une académie militaire pakistanaise témoignait de "l'échec du renseignement dans le monde", y compris aux Etats-Unis, et pas seulement au Pakistan.
"Il y a un échec des services de renseignement du monde entier, pas seulement du Pakistan", a-t-il affirmé à des journalistes qui l'interrogeaient sur la raison pour laquelle le chef d'Al-Qaïda avait pu se cacher dans sa villa non loin d'Islamabad, la capitale pakistanaise.
"Nous sommes au milieu d'une guerre, nous combattons une guerre contre le terrorisme et nous avons la volonté de lutter contre l'extrémisme et le terrorisme", a assuré le Premier ministre pakistanais pour écarter les accusations de double-jeu.
A l'issue d'une rencontre avec des chefs d'entreprise au siège du Medef, l'organisation patronale française, il a souligné que le Pakistan avait "sacrifié 30.000 personnes" dans sa lutte contre "le terrorisme", soit davantage que "toutes les forces de l'Otan réunies".
Le rôle du Pakistan dans la lutte contre "le terrorisme" et la traque de Ben Laden, tué dans la nuit de dimanche à lundi par l'armée américaine sans qu'Islamabad ait été averti au préalable, a été mis en cause par la France peu avant la visite de Yousuf Raza Gilani.
Washington a aussi expliqué ne pas avoir averti Islamabad avant son opération commando, par crainte que le chef d'Al-Qaïda ne soit prévenu.