Le gouvernement libanais est capable de brouiller les écoutes israéliennes et de les empêcher relativement de capter les ondes libanaises, en érigeant des antennes qui les entravent.
Alors que les dirigeants libanais sont préoccupés par leurs différends, « Israël » s’attelle à espionner ouvertement le Liban.
Les engins d’écoute israéliens sont déployés le long de la frontière sud notamment à Naqoura, Meis al-Jabl, Adayssé, les fermes de Chebaa et Abassiya…Il s’agit d’antennes de réception, de radars, d’analyseurs de réseaux, ainsi que de robots récemment mis en action à la place des soldats israéliens.
En réaction, le gouvernement libanais avait réclamé en aout dernier la formation d’une commission chargée d’étudier les actes israéliens et la préparation d’un rapport détaillé sur les violations israéliennes.
Composée de six personnes représentants le ministère de Télécommunications et la direction de l’armée, la commission s’est rendu des dizaines de fois sur les lieux d’écoutes israéliennes au sud du pays.
Un projet de plan détaillant les dangers causés par ces antennes d’écoutes a été remis au ministre des Télécommunications, Nicolas Sahnaoui.
Une copie de ce rapport a été remise au président du Parlement Nabih Berri qui l’a rendue publique mercredi.
Il convient de noter que la commission s’est rendue il y a quelques jours sur les lieux des écoutes pour étudier les techniques d’espionnage israéliens à l’aide d’équipements japonais disponibles sur le marché libanais. Ces équipements sont capables d’identifier la nature de ces engins (volume, orientations, hauteur…) à 300 m de distance.
La commission s’est notamment penchée sur le site de Jal al-alam près de Naqoura (2ème plus grand site d’espionnage israélien après celui de Abbad), érigé en 2006, après sa destruction par la résistance islamique du Hezbollah.
Selon la commission, le site de Jal al-alam est le plus compliqué vu qu’il contient des radars joints aux sites de Jabal al-cheikh et des fermes de Chebaa.
Il s’est également avéré que le site de Jal al-Alam espionne les deux entreprises de télécommunications mobiles libanaises « Touch » et « Alfa », en interceptant les appels téléphoniques et en pénétrant les datas de télécommunications.
Or, selon la commission, il est techniquement faisable de brouiller les écoutes israéliennes et de les empêcher relativement de capter les ondes libanaises, en érigeant des antennes qui les entravent.
Dans ce contexte, la commission parlementaire des Télécommunications et de l’Information tiendra lundi une réunion urgente consacrée aux actes d’espionnage israéliens.
« Aucun pays qui se respecte n’accepte des sites d’espionnage le long de ses frontières. Il s'agit d'une violation flagrante qui nécessite une action à tous les niveaux », a affirmé le chef de la commission de Télécommunication, le député du bloc du Hezbollah, Hassan Fadlallah.
Source: AsSafir, traduit par AlManar
