17-05-2024 12:02 PM Jerusalem Timing

Tunisie: Marzouki dénonce un complot des "puissances arabes"

Tunisie: Marzouki dénonce un complot des

Marzouki a également accusé des partisans de l’ancien régime de Ben Ali et des salafistes.

Tunisie: Marzouki dénonce un complot des "puissances arabes"Le président tunisien Moncef Marzouki a dénoncé jeudi un complot des partisans de l'ancien régime de Ben Ali, de "puissances arabes" et des salafistes, visant à faire "avorter le processus démocratique" et à déstabiliser la Tunisie.

"Chaque fois que nous approchons d'une solution, il y a un attentat terroriste. Ce scénario est maintenant bien rodé, et ceux qui sont derrière ont compris qu'ils peuvent le répéter", a déclaré M. Marzouki dans un entretien au quotidien français Le Monde.

Interrogé sur les forces qui cherchent, selon lui, à déstabiliser la Tunisie, Moncef Marzouki accuse "essentiellement les partisans de l'ancien régime, les réseaux de l'ère Ben Ali (réfugié en Arabie) derrière lesquels il y a beaucoup d'argent".

"Il y a aussi un veto de puissances arabes qui ne veulent pas que la transition démocratique réussisse en Tunisie", a ajouté M. Marzouki en évoquant des "facteurs exogènes à la région" mais sans les nommer. Il exclut toutefois l'Algérie et la Libye, avec qui la Tunisie entretient d'"excellentes relations".

Selon le président tunisien, "une partie des salafistes agit pour elle-même". "Une partie est manipulée. Je suis absolument persuadé de l'implication des partisans de l'ancien régime dans un certain nombre d'opérations de déstabilisation en Tunisie, et la police travaille aujourd'hui sur ces liens entre des forces mafieuses et des salafistes", a-t-il accusé.

"On voudrait nous pousser vers un scénario égyptien", a-t-il dit en référence au coup d'Etat en Egypte qui a conduit à la destitution puis à l'arrestation le 3 juillet du président Mohamed Morsi.

"Les terroristes ont leur propre logique mais là, c'est une logique de politique interne : il faut faire avorter le processus démocratique. Qui y a intérêt ? C'est évidemment l'ancien régime", a-t-il martelé.

La Tunisie est plongée dans une profonde crise politique après l'échec lundi de pourparlers entre pouvoir et opposants pour désigner un nouveau Premier ministre.

La suspension du "dialogue national" intervient alors que le pays est confronté à l'essor des violences extrémistes qui ont culminé en octobre avec la mort de neuf policiers et gendarmes et deux attentats ratés qui ont visé pour la première fois des sites touristiques.