Les visiteurs de Damas ont entendu des propos selon lesquels le président Assad "est occupé par des questions plus importantes que celle de recevoir de telles lettres".
Les députés Walid Joumblatt et Talal Arslan ont démenti l’information selon laquelle M. Arslan aurait remis au président syrien Bachar al-Assad un message du chef du Parti socialiste progressiste. Mais ce démenti ne nie pas le fait que dans la plupart des salons politiques, on parle de cette affaire et on y ajoute des détails.
A peine le Daily Star avait-il publié l’information sur cette lettre que MM. Joumblatt et Arslan ainsi que des sources syriennes, s’employaient à la démentir.
Des sources proches de plusieurs milieux politiques au Liban et en Syrie assurent cependant que M. Joumblatt a bel et bien envoyé une missive au chef de l’Etat syrien, il y a une dizaine de jours. Après avoir choisi «le facteur», le chef du PSP a envoyé une lettre au président Assad demandant la régularisation de la situation du général dissident Faraj el-Mokt (ancien directeur du commandement général des forces aériennes en Syrie) et Chibli el-Atrache, proche de l’opposition syrienne et résident à Dubaï. Il s’agit du fils du prince Hassan el-Atrache, l’ennemi historique de Sultan Pacha el-Atrache.
Le général al-Mokt avait été enlevé par un groupe armé relevant de l’opposition syrienne, le 26 juin 2012, avant d’être transporté au Liban. Plus tard, il est apparu sur une vidéo, annonçant sa défection et appelant les habitants de Soueida à quitter l’armée syrienne. On n’a pas su si la défection d’al-Mokt était volontaire ou si elle a eu lieu sous la pression.
La deuxième partie de la lettre de M. Joumblatt porte sur Chibli el-Atrache, qui veut «fournir à ses proches des armes pour défendre Soueida, indépendamment des divergences politiques avec le régime».
Les sources précisent que le commandement syrien ne s’est pas beaucoup intéressé à la lettre du chef du PSP, car il refuse de traiter avec les officiers dissidents sur la base de leur appartenance communautaire. Celui qui a fait désertion et souhaite revenir peut profiter de la loi d’amnistie qui le lui permet, sans avoir besoin de la médiation de chefs communautaires.
Le commandement syrien a réagi avec suspicion à la deuxième demande formulée dans la lettre, car elle abouti à la création d’armées confessionnelles et communautaires en Syrie.
Les visiteurs de Damas ont entendu des propos selon lesquels le président Assad «est occupé par des questions plus importantes que celle de recevoir de telles lettres».
AlAkhbar + Mediarama