"La Turquie est intervenue à tort dans une situation tragique et a donc contribué à l’émergence d’une situation imprévue. Nous sommes devenus partie prenante dans un conflit entre l’Iran et l’Arabie saoudite"
Le député Khalouk Özdalga du Parti de la justice et du développement a lancé une grosse bombe dans un article publié dans le journal zaman, une filiale de l'appel islamique Fethullah Gulen , critiquant la politique de son parti vers la Syrie , en admettant qu’Erdogan a échoué d’où la nécessité d'adopter une nouvelle politique .
Et de poursuivre : « la situation en Syrie ne donne aucun espoir d’une Syrie démocratique, l’ opposition a échoué parce qu’elle na’ pas réussi à obtenir le soutien des minorités telles que les alaouites , les druzes , les chrétiens. Et les, kurdes ont cherché une autre voie d'un pour garantir leurs intérêts » .
Il a ajouté que « la Turquie a ouvert son territoire aux réfugiés syriens. C'est le seul aspect de la politique de la Turquie vers la Syrie qui soit honorable ».
Özdalga a estimé que « les erreurs de la Turquie en Syrie aurait du être détectées plus tôt », rappelant qu’ »il avait mis en garde la Turquie contre un soutien turc pour renverser le président syrien Bachar al –Assad à travers une action militaire car cela permettra de renforcer les groupes salafistes tels alqaida ou les wahhabites et fera de l'Arabie saoudite et du Qatar de mauvais alliés qui conduiront à l'isolement de la Turquie ».
Il a regretté que « la Turquie ait permis le passage sur son territoire d'armes venant du Qatar et de l'Arabie Saoudite vers la Syrie sous un feu vert américain ».
Résumant la politique de la Turquie envers Syrie par le titre « soutien d’ un changement de régime par la force » , le député turc a indiqué que « ce soutien comporte un risque élevé et nécessite pour sa réussite un minimum de conditions , la première une opposition unie fondée sur une force politique et militaire puissante , la deuxième un programme politique appropriée vise à instaurer la démocratie . Et enfin, la troisième une entente entre les forces externes , mais aucune de ces conditions n'étaient pas garanties ».
Il a ajouté que «la politique de la Turquie envers la Syrie est basée sur des valeurs morales qui ne sont pas convaincantes . La Turquie est intervenue à tort dans une situation tragique et a donc contribué à l'émergence d'une situation imprévue. Nous sommes devenus partie prenante dans un conflit entre l'Iran et l'Arabie saoudite tant au niveau doctrinal que des intérêts »..
Özdalga concluait son article sur une note pessimiste : « la Turquie a défendu le slogan d'établir un Etat démocratique en Syrie, elle a échoué et ce slogan est mort. Si les objectifs des USA , de l'Arabie saoudite, de la Russie , de l'Iran et d’Israël échouent à des degrés divers , la Turquie pourrait être la plus grande perdante, nous devons définir une nouvelle politique envers la Syrie » .