Fabius a souligné la nécessité de prendre en compte les "soucis" d’"Israël".L’Iran prévoit un accord avec l’AIEA lors de la visite d’Amano lundi.
"Il y a un texte initial que nous n'acceptons pas (...) je n'ai aucune certitude qu'on puisse conclure à l'heure où je vous parle", a déclaré depuis Genève M. Fabius sur la radio France Inter.
Il y a quelques points sur lesquels nous ne sommes pas satisfaits", a déclaré le ministre, citant le cas du réacteur d'Arak "extrêmement proliférant" et la question de l'enrichissement de l'uranium.
"Il y a tout un stock enrichi à 20%, c'est beaucoup. Comment redescendre pour ce stock vers 5%, ce qui est beaucoup moins dangereux?", a-t-il demandé.
« Israël » et ses alliés suspectent Téhéran d'enrichir son uranium pour parvenir à la bombe atomique, ce que dément l'Iran qui assure que son programme nucléaire est à vocation civile.
"Si ces questions-là ne sont pas réglées, ce ne sera pas possible", a insisté M. Fabius, réaffirmant "vouloir" un accord mais mettant en garde contre "un jeu de dupes".
"Il faut prendre pleinement en compte les soucis de sécurité d'Israël et de la région", a-t-il par ailleurs déclaré, alors que l'entité sioniste a mis en garde contre un accord avec l'Iran et réaffirmé son droit à assurer lui-même sa sécurité.
Les ministres des Affaires étrangères des Etats-Unis, de la France, de l'Allemagne et de la Grande-Bretagne sont arrivés vendredi à Genève, et leur homologue russe est attendu dans la matinée.
L'Iran prévoit un accord avec l'AIEA lors de la visite d'Amano lundi
Entre-temps, l'ambassadeur d'Iran auprès de l'AIEA a déclaré samedi que l'Iran prévoit de signer un accord avec le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Yukiya Amano, lors de sa visite lundi à Téhéran sur le programme nucléaire iranien.
"La République islamique d'Iran a présenté une nouvelle proposition comprenant des actions concrètes et nous prévoyons que le texte sera finalisé lundi et que les deux parties parviendront à un accord", a déclaré Reza Najafi à la télévision d'Etat.
L'AIEA a annoncé vendredi que M. Amano se rendrait lundi à Téhéran pour la reprise des négociations sur le programme nucléaire controversé de l'Iran.
"Parallèlement (...) les experts de l'Iran et de l'AIEA se réuniront à Téhéran pour discuter de questions techniques", a-t-elle ajouté.
L'objectif de la rencontre sera de "renforcer le dialogue et la coopération", selon l'agence.