L’opposant Haïtham Mannaa visite Sayed Nasrallah.Un député syrien et une jeune fille enlevés et exécutés par des takfiris. L’armée reprend le contrôle total de la base 80 près d’Alep.
La Coalition nationale de l'opposition syrienne a annoncé lundi son accord pour participer à des négociations de paix à condition que le président Bachar al-Assad remette ses pouvoirs et soit exclu de toute phase transitoire.
Dans un communiqué, la Coalition dit qu'elle "désire participer à la conférence (dite Genève-2) sur la base d'un transfert intégral du pouvoir et à condition que Bachar al-Assad et ceux qui ont du sang syrien sur les mains ne jouent aucun rôle dans la phase transitoire et dans l'avenir de la Syrie".
Cette décision a été prise par l'Assemblée générale de la Coalition après deux jours de débats à Istanbul. Selon des informations rapportées lundi matin par la chaine Sky News, une bagarre a éclaté entre des membres de la coalition lors de leur réunion à Istanbul.
Racisme
Une des figures extrémistes de l’opposition, Kamal Labwani, a estimé que « les Kurdes syriens constituent un danger pour l’identité sunnite de la Syrie ». Soutenu par l’Arabie saoudite, Labwani a écrit sur sa page Facebook un article « refusant l’adhésion des Kurdes au sein de la coalition de l’opposition ».
Manaa visite Sayed Nasrallah
Entre-temps, le quotidien libanais AlAkhbar a rapporté que le chef du comité de la coordination nationale (opposition), Haitham Mannaa, s’est récemment entretenu avec le secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah.
Le quotidien n’a pas précisé la date de cet entretien. Selon des analystes cités par Syria Truth, cette rencontre aurait eu lieu, lors de la visite de Manaa au Liban pour participer à une conférence sur la reconstruction de la Syrie. Cette conférence organisée par l’Escwa a eu lieu du 21 au 26 octobre 2013.
Les miliciens exécutent une jeune fille
Sur le terrain, les miliciens de la brigade « Liwaa Tawhid » ont exécuté la jeune fille Samira Kiyali, 20 ans, qui travaille dans une organisation humanitaire. Selon le site Syrian truth, les réseaux sociaux des miliciens ont admis avoir exécuté la jeune fille, qui serait une militante de l’opposition, lors de son voyage d’Alep à Kfar Hamra, une localité limitrophe à la Turquie.
Un député syrien enlevé et exécuté par des extrémistes
Un député syrien, Mojhem al-Sahou, enlevé par un groupuscule extrémiste, a été exécuté cette semaine, a rapporté dimanche l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, basé à Londres.
Une source parlementaire syrienne a confirmé l'exécution de M. Sahou, un député de la ville de Deir Ezzor (est).
Le 27 octobre, un autre député, Mohanna Fayçal al Fayyad, un chef tribal, a été enlevé par des rebelles et des extrémistes dans la localité de Chaymtiyé, dans la province de Deir Ezzor.
La Grèce intercepte un navire transportant des armes aux rebelles
S’agissant des soutiens apportés à la rébellion syrienne, la Grèce a intercepté vendredi dernier un navire baptisé Nour-M transportant des armes consacrées aux miliciens en Syrie. Selon les autorités grecques, 20 mille fusils de type Kalachnikov et une grande quantité de munitions étaient à bord du navire qui se dirigeait vers la Turquie.
L'armée reprend le contrôle total d'une base clé près d'Alep
Entre-temps, l'armée syrienne poursuit sa progression à Alep. Les soldats syriens ont repris dimanche une base militaire stratégique près de l'aéroport international d'Alep (nord) qui était depuis février aux mains des rebelles, ont annoncé plusieurs médias, dont la télévision d'Etat syrienne.
"Nos valeureuses forces armées contrôlent totalement la Base 80 et ses environs", a indiqué la chaîne, en référence à cette base en charge de la sécurité de l'aéroport.
La chaine AlManar a également publié les images de la prise de la Base 80, au terme de trois jours de violents combats.
Selon l'Observation pro-opposition, la reprise de la Base 80 prépare le terrain en vue de la réouverture de l'aéroport de la deuxième ville du pays, fermé depuis le début de l'année en raison de la recrudescence des attaques rebelles à l'est d'Alep.
La "Base 80", chargée de la sécurité de l'aéroport international et de la base aérienne militaire de Naïrab à l'est d'Alep, était sous contrôle rebelle depuis février.
