Ce type de rencontre est logique, autant que les récents propos de Joumblatt.
Le diner secret a eu lieu il y a quelques jours. Le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, a rencontré le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, au domicile de M. Riad al-Assaad.
M. Joumblatt s’était auparavant rendu auprès du président du Parti démocratique libanais, le député Talal Arslan, en compagnie du général syrien dissident Faraj al-Mokt et du prince Chibli al-Atrache, pour évoquer l’avenir des druzes en Syrie et au Liban face au «danger que constituent les takfiristes pour les minorités».
Ce type de rencontre est logique, autant que les propos de Joumblatt appelant à oublier les armes du Hezbollah et le cheikh Youssef Qardaoui et à participer à la conférence de Genève II, lors de son interview à la LBC.
De son côté, Mohammad Raad a lancé une attaque fulgurante contre les adversaires du Hezbollah au Liban, menaçant de passer d’une position défensive à une attitude offensive.
Selon les informations, Joumblatt comptait être beaucoup plus offensif dans son interview mais il s’est contenté de ce qu’il a dit après de fortes pressions et des sollicitations. Mais cela était suffisant pour qu’une personnalité du 8-Mars affirme: «Le bey est désormais à 100 pour 100 avec nous».
L’important est que la voie semble pavée pour une rencontre entre Joumblatt et le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah. En tout cas, les rencontres avec Raad vont se poursuivre.
Auparavant, la voie avait été préparée pour une rencontre entre sayyed Nasrallah et le chef du comité de coordination de l’opposition syrienne, Haitham Manaa. Rien de cela n’est étonnant, affirme une source du 8-Mars.
Tout le climat politique régional connait des changements importants. L’Iran est au coeur de tout cela, ne regardez pas ailleurs. La décision centrale à Téhéran est de faire réussir les négociations sur le nucléaire avec les Etats-Unis.
Depuis que l’adjoint du secrétaire général des Nations unies, Jeffrey Feltman, s’est assis comme un élève devant le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, Joumblatt et d’autres ont sonné l’alarme. On dit qu’il a envoyé un message ironique à Feltman. Peu importe. La scène était claire. Les Américains ont compris que l’Iran avance sur deux chemins. Le premier, solide comme le roc, est le soutien à la Syrie, au gouvernement de Nouri al-Malilki en Irak, au Hezbollah et à la Résistance. Le second est flexible «comme la flexibilité du lutteur» avec l’Occident, comme l’a dit sayyed Khamenei.
Al Akhbar + Mediarama