Les rebelles tuent 9 enfants chrétiens lundi.L"énorme dépôt de Mhenn pris par les rebelles encerclé de tous les côtés.Un accord se prépare pour le camp de Yarmouk.

Prise de court par les progrès militaires importants réalisés par l’armée syrienne gouvernementale qui a repris la plupart des régions situées au sud-est de la capitale économique de la Syrie, les miliciens des différents groupuscules ont déclaré la mobilisation générale.

Le dernier communiqué?

Dans un communiqué conjoint signé par les représentants de six d’entre elles, dont le front al-Nosra d’Al-Qaïda, le Liwa Tawhid des Frères Musulmans, les Ahrarr esh-Sham ( Libres du Levant), et le « brigades Noureddine Zenkeni » (qui sont des Turcomans)  et autres, ils ont appelé toutes les milices en action à Alep et sa province à la mobilisation générale pour faire face d’après le texte à « l’attaque féroce menée par les bande d’Assad soutenues par le Hezbollah, le bataillon Abou-l-Fadel el-Abbas d’Irak et les Gardiens de la révolution iranienne contre la ville ».

Le communiqué met en garde quiconque  qui s’abstient de les rejoindre dans les 24 heures qui suivent d’être capturé, privé de son arme et livré aux tribunaux législatifs mis en place. Le communiqué a été signé le 11-1-2013.

Et Boustane al-Kacer fermé pour toujours

Ce mardi, le tribunal législatif d’Alep a décidé de fermer définitivement le barrage Boustane al-Kacer, seul point de passage entre les deux secteurs de la ville, celui de l’est, occupé par les milices, et celui de l’ouest, lequel se trouve toujours sous le contrôle des forces régulières.

Selon des sources cités par le site Syria Truth, ces milices commencent à souffrir  d’un manque d’armes, de munitions et d’approvisionnements, depuis que la milice d’Al-Qaïda l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL) a décidé de les combattre et s’est emparé des passages frontaliers aux confins avec la Turquie. Avec l’avancée des forces gouvernementales, elles risquent le pire.

Damas : la frénésie des obus
 

En perte de vitesse sur le terrain, dans plus d’une région, les rebelles en Syrie pallient par des tirs de mortiers contre les quartiers résidentiels de la capitale, surtout ceux à majorité chrétienne.

Lundi, des écoles ont été leurs cibles favorites, et les enfants leurs victimes, dans leur grande majorité. Le dernier bilan rend compte de 9 enfants tués dans deux attaques et de plus de 40 personnes sont blessées

Dans la première attaque, c’est l’école Youhanna al-Dimachki (Jean le Damascène), située à al-Qassaa, qui a été  visée : 5 écoliers ont succombé, et 27 autres blessés, lorsque des

obus de mortiers se sont abattus sur leur classe d’école après avoir transpercé son toit. D’autres projectiles ont également visé deux églises du quartier.

Quelques temps plus tard, un obus s’est écrasé sur un bus scolaire d’une autre école privée Ar-Risalah (le message) dans le quartier Bab-Sharki tuant 4 autres élèves, tous frères et sœurs de la même famille Elias, ainsi que le chauffeur du bus.
 

Ce mardi aussi, les tirs se sont poursuivis et 16 personnes au moins ont été blessées par des tirs  d'obus de mortier sur différents quartiers de Damas, a affirmé l'agence officielle syrienne Sana, rapportée par l’AFP.
 "Des mortiers tirés par des terroristes sont tombés près de la place Challal Square dans le quartier Mazraa (nord), blessant 10 personnes et endommageant des voitures", a affirmé cette agence qui cite le commandement de la police.
   
 Cinq membres de l’organisation palestinienne le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP-CG) d'Ahmad Jibril (qui soutient l’axe de la Résistance) ont été blessés dans ce secteur proche de la Banque centrale.
Par ailleurs, selon Sana, six autres personnes ont été blessées par des mortiers tombés près de l'hôpital du Croissant rouge et sur un marché de la capitale.

 

Négociations pour lever le siège du camp Yarmouk
 
Entretemps, des négociations sont en cours à Damas entre le gouvernement syrien et l'Organisation de libération de la Palestinien (OLP) pour "sanctuariser" le camp palestinien Yarmouk, dévasté par les combats et plusieurs mois de siège, ont indiqué mardi des responsables palestiniens.
  

"Des négociations sont en cours pour le retrait des hommes armés du camp, l'ouverture des points de passage et le retour des services", a affirmé à l'AFP Anouar Abdel-Hadi, ambassadeur de l'OLP à Damas.
   "Si elles aboutissent (...), la police syrienne contrôlera le camp comme avant le conflit et l'armée syrienne restera à l'extérieur", a-t-il précisé.
  

Entre 20.000 et 25.000 Palestiniens résident actuellement dans ce camp, un quartier du sud de Damas, contre 170.000 avant le conflit en Syrie, selon lui.
  

Une délégation de l'OLP, dirigée par Zakaria al-Agha, membre du Comité exécutif de l'OLP, venue de Ramallah, en Cisjordanie, négocie depuis dimanche avec le gouvernement une proposition palestinienne.
   "Elle stipule le départ des hommes armés, le retour des habitants du camp dans leurs foyers et la fourniture d'aides pour le retour à la vie normale", a déclaré à l'AFP Rachid Qoueider, du Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP), qui n'est pas partie prenante aux combats.
  

Selon lui, les forces syriennes encerclent depuis plus de 120 jours le camp qui "est occupé depuis un an par des hommes armés" palestiniens et syriens, opposés au pouvoir. Des combats durent depuis tout ce temps entre factions pro et anti-régime.

Le dépôt Mhenn, encerclé de tous les côtés.

Du côté de Homs après l’annonce faite par les miliciens d’avoir pris le contrôle d’un important dépôt d’armements à Mhenn, dans la province de la ville de Homs, les derniers informations rapportées par le correspondant de notre chaine al-Manar dans cette région font état d’un siège hermétique imposé à cette région, pour empêcher les miliciens de déplacer les armes et munitions.

«  Ils sont parvenus à le prendre, mais ils n’en sortiront jamais », a commenté le correspondant. 

Des véhicules qui ont essayé d’en transporter ont été attaqués à peine sont-ils sortis du dépôt en question.   
   
   
  
Pétrole : plus de 17 mds USD de pertes

Dans le secteur pétrolier, les pertes ont atteint plus de 17 milliards de dollars selon un quotidien gouvernemental syrien.
Selon Techrine, les pertes directes sont de l’ordre de 2,4 mds USD alors que le manque à gagner (baisse de la production et impossibilité de transport) a atteint 15,3 mds USD.
  

En août, les autorités syriennes ont annoncé avoir subventionné le secteur pétrolier à hauteur de plus de 560 millions de dollars, au cours des six derniers mois.
  Frappée par des sanctions internationales et pénalisée par le fait que les puits pétroliers sont en majorité aux mains des rebelles, la Syrie a vu sa production chuter de 90% depuis le début du conflit en mars 2011.
   Au cours de la première moitié de cette année, la production pétrolière a baissé à 39.000 barils par jour, alors qu'elle était de 380.000 avant la mi-mars 2011, selon des chiffres officiels.