24-11-2024 10:05 AM Jerusalem Timing

Achoura à Bahrein: persécution, détention, torture sont pratiquées

Achoura à Bahrein: persécution, détention, torture sont pratiquées

Depuis le premier jour de Moharam , les forces de sécurité bahreïnies ont mis en place des postes de contrôle et ont tendu des pièges pour arrêter les chiites en pleine processions.

Les forces de sécurité bahreïnies ont arrêté 10 personnes à qui elles reprochent d'avoir commémoré la cérémonie d'Achoura , ont rapporté des sources d'information locales.

 Les forces de sécurité du régime des Al-Khalifa ont arrêté dans la nuit de Mardi, quatre jeunes filles qui tentaient de sauver un homme tombé dans l'embuscade tendue par les policiers.

Depuis le premier jour de Moharam ,   les forces de sécurité bahreïnies ont mis en place  des postes de contrôle et ont tendu des pièges pour arrêter les chiites en pleine processions.

 Ces forces ont arrêté hier soir 6 jeunes pour avoir participé aux cérémonies de deuil d’Achoura.

Les forces de sécurité capturent quiconque qui sort de l'une des Hosseinyeh de Manama,  ont rapporté des témoins. Les forces armées bahreïnies  ont brisé et déchiré les pancartes, les banderoles ainsi que les effigies des personnages emblématique d’Achoura qui sont sacrés aux yeux des chiites.

Ces actes constituent une violation flagrante du droit à la liberté de culte, affirme  le  principal parti de l'opposition, alWefac.
Selon la chaine satellitaire iranienne arabophone  alAlam, les villages bahreinis où  sont organisées des cérémonies de deuil pour commémorer le martyre du petit-fils du prophète  l’Imam Hussein (P) sont assiégées par les forces armées du régime des alKhalifa.
Dans ce contexte, un dignitaire religieux chiite , cheikh Ali Moustarched a subi les pires tortures au cours de sa détention , accusé d’être impliquée dans une cellule terroriste Khalyat Qatar.

Le 11 Novembre 2011 - quelques jours avant la publication du rapport de la Commission « BASSIOUNI »- les forces armés du régime de Bahreïn ont arrêté cheikh Ali Moustarched  à son domicile à Manama.

Ce dignitaire a dû  subir de graves tortures avant d'être inculpé dans la soi-disante cellule de Qatar : yeux bandés, debout tout le temps , interdiction de dormir et de manger, coups  à la tête sans arrêt, confession sous la torture , signature d’ aveux sans les voir , insulte et humiliation.
Trois jours de détention suffisantes pour provoquer une crise cardiaque ou des palpitations anormales
Afin d’éviter un nouveau scandale, les officiers supérieurs ont décidé de le transporter à l'hôpital.

Cheikh Ali Moustarched est aussi accusé d’entrainer  200 personnes à commettre des actes terroristes  notamment l’intention de faire exploser le pont du Roi Fahd  et d'autres domaines vitaux.

Accusations qui ne sont fondées sur aucune preuve mais qui l’ont condamné avec son groupe  à 15 ans de prison chacun d'entre eux.
De son côté, le ministère bahreïni de l'Intérieur a précisé dans un communiqué qu'"un groupe terroriste a attaqué dans la matinée aux cocktails Molotov une patrouille de police à Juffair", au sud-est de Manama.

Une enquête a été ouverte sur l'attaque et les forces de sécurité tentaient de retrouver les assaillants.

Face à la persistance de ce mouvement qui réclame principalement une monarchie constitutionnelle, le pouvoir a alourdi cet été les peines pour les auteurs de violences et introduit la peine de mort ou la prison à perpétuité en cas de morts ou de blessés. Les autorités ont également interdit les manifestations à Manama.

 Selon la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH), 89 personnes ont été tuées à Bahreïn depuis le début de la contestation.