La Coalition de l’opposition syrienne a qualifié le principal groupe armé kurde, le Parti de l’Union Démocratique (PYD) de "formation hostile à la révolution syrienne"
Les Kurdes du nord-est de la Syrie ont annoncé mardi l'établissement d'une administration autonome de transition, après avoir enregistré plusieurs avancées sur le terrain face aux groupes jihadistes.
Ce communiqué a été publié après des discussions dans la localité de Qamishli, à majorité kurde, et quatre mois après que des dirigeants kurdes de Syrie ont annoncé leur intention de mettre en place un gouvernement provisoire.
En vertu de cette décision, la région kurde de Syrie est divisée en trois zones, chacune dotée d'une assemblée locale ainsi que de représentants au sein d'un organe exécutif régional.
Le communiqué annonce la "formation d'une administration civile transitoire pour la région du Kurdistan-Occidental/Syrie."
"La rencontre a réuni il y a deux jours dans la localité de Qamishli tous les groupes locaux, qui ont discuté du projet d'une administration civile transitoire auparavant avancée par le PYD" (principal parti kurde syrien), ajoute le texte.
"Les premières responsabilités de l'administration de transition vont être de préparer des lois sur les élections locales et de préparer les élections générales, ainsi que des questions politiques, militaires, économiques et de sécurité dans la région et en Syrie."
Les zones kurdes du nord de la Syrie sont administrées par des conseils locaux kurdes depuis que les forces gouvernementales syriennes s'en sont retirées à la mi-2012.
Ce retrait avait été perçu comme tactique, destiné essentiellement à encourager les Kurdes à ne pas s'allier aux rebelles.
Plus récemment, des combats ont opposé les combattants kurdes aux jihadistes, mais en octobre, les forces kurdes ont pris le contrôle d'un poste frontalier très important à la frontière de l'Irak.
Les Kurdes représentent environ 15% de la population syrienne, et se concentrent surtout dans la partie nord du pays