Les Etats-Unis ont eux-même envoyé sur place leur porte-avions George-Washington, avec 5.000 marins et plus de 80 aéronefs.
La Chine devrait envoyer des navires de guerre aux Philippines, auxquelles l'oppose un différend territorial, pour mieux aider les victimes du typhon Haiyan mais aussi pour contrer l'influence des Etats-Unis et du Japon, a estimé vendredi un quotidien officiel.
"L'envoi de navires de guerres dans de telles circonstances est bien intentionné. Si Manille s'y opposait, cela témoignerait simplement de son étroitesse d'esprit", a souligné le Global Times dans un éditorial.
Les Etats-Unis, alliés historiques des Philippines, ont eux-même envoyé sur place leur porte-avions George-Washington, avec 5.000 marins et plus de 80 aéronefs, et escortés par des croiseurs et destroyers.
De son côté, le Japon a annoncé vendredi qu'il se préparait à envoyer un millier de soldats pour renforcer les secours sur l'archipel, auprès des survivants affamés de l'un des plus puissants typhons à avoir jamais touché terre avec des vents à plus de 300 km/heure.
Dans ce contexte, "nous pensons que la Chine aussi devrait envoyer ses navires de guerre aux Philippines. Les soldats chinois sont de plus en plus souvent employés dans des missions de secours et d'assistance humanitaire à l'étranger", a souligné le Global Times, une publication au ton nationaliste.
Les Philippines et la Chine sont en froid en raison d'un différend territorial en mer de Chine méridionale. Manille revendique la souveraineté de l'atoll de Scarborough, à seulement 200 km des côtes philippines et dont Pékin a pris le contrôle l'an dernier.
Or, l'envoi de militaires américains et japonais servent la stratégie de Washington pour étendre son influence en Asie, a insisté le journal, assurant -- en citant une source diplomatique anonyme -- que le Japon avait fait de l'envoi de soldats "une condition" pour accroître son aide aux Philippines.
Selon le Global Times, si le recours à son porte-avions Liaoning était "jugé trop délicat et prématuré", la Chine pourrait déployer son navire-hôpital, l'Arche de Paix, escorté de navires de guerre.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a cependant refusé de reprendre à son compte ou de commenter les propositions du média d'Etat:
"L'éditorial en question représente seulement l'opinion du journal lui-même", a indiqué vendredi Hong Lei, porte-parole du ministère à l'occasion d'un point-presse régulier.
Sur les moyens ou l'ampleur de l'aide de Pékin, "la Chine prendra en temps voulu les décisions adéquates, en fonction de l'évolution de la situation et des requêtes des Philippines elles-mêmes", a poursuivi Hong Lei.