L’homme avait été pris pour un irakien combattant aux côtés de l’armée syrienne.
Des extrémistes affiliés à Al-Qaïda en Syrie ont reconnu avoir décapité par erreur un rebelle pour l'avoir confondu avec un irakien combattant aux côtés des troupes gouvernementales, a indiqué une ONG vendredi.
Mercredi, une vidéo diffusée sur internet a montré deux membres de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) exhibant la tête d'un homme barbu devant une foule à Alep, la métropole du Nord, affirmant qu'il s'agissait d'un chiite irakien qui combattait dans les rangs du président Bachar al-Assad.
"Quelques minutes après la diffusion, l'homme décapité a été identifié comme Mohammad Marrouche, un combattant d'Ahrar al-Cham", un des principaux groupes rebelles combattant l’armée syrienne, a expliqué à l'AFP l’opposant Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, basé à Londres.
"L'EIIL a par la suite reconnu que le rebelle a été tué par erreur par deux hommes : un Tunisien et un autre originaire du Golfe", d'après l'OSDH.
Mohammad Marrouche avait été blessé dans des combats autour d'une base militaire à l'est d'Alep qui ont opposé récemment les rebelles et les extrémistes à l'armée syrienne.
Il avait alors été transféré vers un hôpital de campagne à Alep où, drogué par les médicaments, il avait ressassé dans son délire les noms de l'imam Ali et de l’imam Hussein (S), selon M. Abdel Rahmane
"C'était la dernière chose qu'il avait entendue des combattants chiites avant qu'il ne soit blessé. Les deux hommes de l'EILL ont cru alors qu'il s'agissait d'un combattant chiite blessé et l'ont décapité", selon l'OSDH, qualifiant l'acte de "crime de guerre".