Concernant le dossier iranien, Lavrov a affirmé que « l’Iran est prêt à signer un accord avec les « six » .
Il y a des chances de succès pou les pourparlers sur la Syrie la Genève-2, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à la chaîne de télévision russe TVC.
Selon Lavrov, « l'initiative russo-américaine est une proposition solide qui a reçu l'approbation de la grande majorité des pays ».
Cependant, il y a une petite mais influente minorité qui soutient l'initiative « en serrant les dents », sans contribuer à sa mise en œuvre.
Lavrov estime qu’il a une nécessité de travailler avec cette minorité et « ceux qui sont contre », parce que tout règlement qui ne s'appuyer pas sur le consensus de toutes les parties syriennes, y compris les représentants de Damas, ne peut pas être stable et durable.
Toutes les branches de l'islam doivent participer à la conférence de paix internationale "Genève-2" sur la Syrie, a-t-il ajouté .
"Il faut que toutes les branches de l'islam soient présentes ", parce que la crise syrienne a une dimension islamique, a indiqué le ministre.
La scission au sein de l'islam présente une grande menace pour la sécurité d'une région beaucoup plus vaste que le Proche-Orient, d'après M.Lavrov. Il importe donc que les représentants du monde musulman et d'organisations islamiques prennent part à la conférence Genève-2, selon lui.
Il faut inviter "l'Iran et l'Arabie saoudite, deux pays qu'on associe actuellement avec les sponsors principaux des parties en conflit en Syrie. Qui plus est, l'Iran est considéré comme le leader du chiisme et l'Arabie saoudite comme un leader incontestable des sunnites", a ajouté M.Lavrov.
"Il importe d'inviter une délégation d'Indonésie, le pays musulman le plus peuplé. L'Indonésie, qui se sent responsable de la situation dans le monde islamique, souhaite assister à la conférence de paix sur la Syrie. Il faut en outre inviter les dirigeants de l'Organisation de la coopération islamique qui réunit tous les musulmans", a noté le ministre russe.
Il a précisé que " la Russie est prête à redoubler d'efforts pour persuader l'opposition syrienne à participer à la conférence de paix Genève-2.
"Nous sommes prêts à aider nos collègues occidentaux qui souhaitent que l'opposition syrienne participe à la deuxième conférence de paix de Genève, en profitant de nos relations avec les opposants au régime en place. Nous n'avons jamais interrompu nos contacts avec l'opposition syrienne", a indiqué M.Lavrov.
Il a rappelé que Moscou avait appelé à lancer un dialogue entre les groupes d'opposition syrien dès le début du conflit armé en Syrie.
Selon le journal syrien El Watan, la conférence de paix sur la Syrie baptisée "Genève-2", devrait débuter le 12 décembre. Convoquée à l'initiative de la Russie et des Etats-Unis, elle est censée reprendre les lignes de l'accord international signé à Genève le 30 juin 2012. Ce forum doit réunir à une même table des responsables du régime syrien et de l'opposition pour tenter de trouver une solution politique négociée entre Damas et la rébellion.
Le 11 novembre, la Coalition nationale des forces de l'opposition et de la révolution syrienne s'est déclarée prête à participer à la conférence de Genève-2 en avançant toutefois plusieurs conditions à sa participation.
Concernant le dossier iranien, Lavrov a affirmé que « l'Iran est prêt à signer un accord avec les « six » .
Les « six » médiateurs internationaux sur le programme nucléaire iranien (Russie, Chine, Etats-Unis, Grande-Bretagne, France et Allemagne) et l'Iran sont parvenu à un accord. Les parties travaillent sur un document commun, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov .
« Les points communs ont été déterminés, et il n’y a aucun désaccord fondamental sur les questions à traiter », a ajouté Lavrov. Les « six » devraient retirer des soupçons de l’Iran sur une violation du régime de non-prolifération, a indiqué le diplomate russe.
Par ailleurs, pour ce qui est de la destruction de l'arsenal chimique syrien, "l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a annoncé vendredi soir à La Haye avoir adopté un plan détaillé de destruction de l'arsenal chimique syrien.
"Le plan prévoit de transporter toutes les substances chimiques et précurseurs déclarés par les autorités syriennes hors de Syrie d'ici le 5 février 2015. Les matières chimiques les plus dangereuses seront transportées hors du territoire syrien d'ici le 31 décembre 2013", est-il indiqué dans un communiqué de presse de l'OIAC publié à l'issue d'une réunion spéciale.
Les sites chimiques syriens seront détruits du 15 décembre 2013 au 15 mars 2014. Les armes chimiques dont la destruction est jugée prioritaire seront démantelées d'ici le 31 mars prochain et les autres substances chimiques d'ici le 30 juin 2014, selon le communiqué.
L'OIAC ne précise pas quel pays détruira les armes chimiques. Selon le document, le directeur général de l'OIAC Ahmet Üzümcü présentera un plan spécial portant sur les modalités de démantèlement de l'arsenal chimique en dehors de la Syrie, les échéances et les exigences de sécurité, sans fournir d'autres détails.
Selon l'OIAC, plus de 60% de munitions non chargées ont déjà été détruites en Syrie. Toutes les munitions non chargées doivent être démantelées d'ici le 31 janvier 2014.
Damas a déclaré 1.300 tonnes de substances chimiques et précurseurs utilisés pour la production d'armes, ainsi que plus de 1.200 munitions non chargées. Elles ont en outre déclaré 41 installations sur 23 sites pouvant être utilisées pour fabriquer des armes chimiques. L'OIAC a officiellement annoncé le 31 octobre la fin de la première étape de désarmement chimique syrien qui prévoyait la destruction des équipements de fabrication d'armes chimiques déclarés par Damas.