Et l’Iran assure qu’il n’y aura pas d’accord tant que les droits du peuple iranien ne sont pas respectés.
L'Iran et les Six médiateurs internationaux sur le dossier nucléaire iranien (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) ont trouvé une entente qu'il est temps d'officialiser, a déclaré samedi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
"Les discussions de Genève avec le ministre iranien des Affaires étrangères ont confirmé que les Six et Téhéran sont prêts à trouver des points de concorde pour la première fois depuis des années au lieu de simplement exposer leurs positions. Nous avons trouvé ces points et il n'existe aucune divergence de principe à régler", a indiqué M.Lavrov à la chaîne de télévision russe TVC.
"Il reste de bien formuler cette entente en langue diplomatique pour que le futur document soit le fruit d'un travail conjoint au lieu d'être un accord imposé à une partie", a ajouté le ministre.
Un nouveau volet des négociations entre les Six et l'Iran a pris fin le 10 novembre dernier à Genève, en Suisse. Il n'a pas débouché sur la signature d'un accord, mais les parties ont déclaré avoir réalisé des progrès. Selon l'agence IRNA, la prochaine rencontre entre l'Iran et les Six aura lieu les 20 et 21 novembre à Genève.
Iran : aucun accord sans respect des droits de la nation
Côté iranien, le vice-ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi, qui dirige l'équipe des négociateurs iraniens sur place a averti qu’«aucun accord ne sera atteint en cas de non-respect des droits de la nation iranienne" en matière nucléaire et sur l'enrichissement d'uranium, et de souligner que « les négociations à venir seront difficiles ».
Selon le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, "l'enrichissement d'uranium fait partie intégrante des droits de l'Iran selon le Traité de non-prolifération" nucléaire (TNP)".
Lundi dernier, le secrétaire d'Etat américain John Kerry avait déclaré qu'aucun pays n'avait "un droit établi à enrichir" de l'uranium.
Selon l’AFP, les questions de l'enrichissement d'uranium sur le sol iranien et du réacteur à eau lourde en construction à Arak ont bloqué les précédentes négociations du 7 au 9 novembre.
Toujours selon l'AFP, ce réacteur médical et de recherche pourrait produire à terme du plutonium, une des filières de la fabrication de l'arme atomique, ce qui inquiète certains pays occidentaux comme la France qui ont demandé l'arrêt des travaux.
Sachant que le guide la révolution islamique en Iran l'Imam Ali Khamenei et plusieurs responsables iraniens ont répété à plusieurs que l'Iran ne compte nullement fabriquer de bombe atomique car c'est une arme prohibée en Islam
Durant les dernières négociations, c'est le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, qui était monté au créneau pour durcir le texte de l'accord.
"Nous espérons que les choses mises en avant (lors de la dernière réunion) ne le seront pas (à nouveau) et que nous pourrons faire avancer" les discussions, a déclaré le numéro trois de l'équipe des négociateurs iraniens, Majid Takht Ravanchi, cité par l'agence Fars.
Les négociations avaient "bien progressé et nous étions arrivés à un texte(d'accord) mais un pays a demandé des modifications", a-t-il expliqué. "La base des négociations pour l'Iran est la première mouture" et non le texte modifié ensuite.
Le président français est arrivé ce dimanche en Palestine occupée où il s'entretiendra avec les responsables israéliens sur le dossier nucléaire iranien.
Ria Novosti, AFP, autres