Les services de renseignements israéliens ont enregistré un perfectionnement des compétences militaires du Hezbollah depuis sa participation en Syrie
Dans la prochaine guerre l’Iran et la Syrie prendraient part à la guerre contre Israël avec le Hezbollah, lequel a perfectionné ses compétences militaires depuis sa participation dans le conflit syrien.
Cette prévision a été donnée par le chroniqueur militaire du quotidien israélien Haaretz Amos Harel, en se basant sur des estimations des services de renseignements israéliens, selon lesquels le conflit en Syrie a consolidé les liens au sein l’axe Téhéran-Damas-Hezbollah et surtout l’engagement du pouvoir en Syrie à l’encontre de son allié libanais, en raison du soutien que ce dernier lui accorde ces temps-ci.
« la Syrie ne restera pas les bras croisés en cas d’une frappe militaire contre l’Iran ou en cas d’une confrontation entre le Hezbollah et Israël », écrit l’analyste qui a dit s’attendre, dans le cas de cette dernière éventualité, à ce que cette participation s’illustre par des tirs de feu modérés tout au long de la frontière syrienne avec la Palestine occupée, dans le plateau du Golan, dans le but de harceler les troupes israéliennes et d’empêcher leur transfert vers le front libanais, ou en des tirs de missiles précis contre des bases de l’armée de l’air israélienne.
L’article a également évoqué des changements perçus dans les compétences du Hezbollah depuis sa participation dans le conflit syrien.
« Jusqu’en 2006, il se spécialisait dans les tirs de missiles et de roquettes au cœur de l’extérieur israélien pour défendre les villages du sud-Liban et fermer les axes face à l’armée israélienne. Grace à la guerre en Syrie, il a développé ses capacités d’initiative pour mener des attaques positionnées », a-t-il constaté. Et de poursuivre : « Durant les combats de Qousseir, les combattants du Hezbollah ont conduit des chars, et fait intervenir des drones, ils ont utilisé des services de renseignements avec des procédés plus sophistiqués. Ils ont acquis une expérience accrue dans les combats des villes, en activant d’une façon coordonnée plusieurs unités ayant le niveau d’une brigade ou plus. En même temps, le Hezbollah n’a pas négligé ses préparatifs face à Israël au Sud et semble toujours disposé à tirer un grand nombre de projectiles, sans laisser de trace ».
Dans l'article, il est également question d'un changement perçu dans les orientations iraniennes et de l’axe de la résistance pour une guerre future.
« Alors que les Arabes envisageaient de préférence dans le passé de mener une guerre d’usure qui épuiser l’intérieur israélien, les Iraniens et le Hezbollah préfèrent l’assener par des opérations de bombardements intensifs qui puissent lui porter préjudice et ce dès les premiers jours, dans l’espoir que la Communauté internationale intervienne pour freiner Israël ultérieurement », écrit Harel.
Selon lui, seul une force de dissuasion basée sur une importante force de destruction chez l’armée israélienne, contrée par des dizaines de milliers de missiles chez le Hezbollah peuvent garantit le calme tout au long de la frontière nord, jusqu’à nouvel ordre.