L’Arabie saoudite est pointée du doigt par des politiciens libanais. L’ambassadeur iranien accuse l’entité sioniste et ses serviteurs dans la région.
Deux explosions ont secoué mardi matin les environs de l'ambassade d'Iran à Beyrouth faisant au moins 23 martyrs, dont une femme, et 146 blessés.
"La première explosion est due à un attentat suicide. L'extrémiste à bord d'une mobylette qui voulait prendre d'assaut l'ambassade a été tué par un des gardes du corps de l'ambassade iranienne. Deux minutes après, une deuxième explosion a retenti, faisant exploser une voiture piégée de type Renault Rapid conduite par un deuxième kamikaze", a déclaré le correspondant d'AlManar.
La chaine AlManar a diffusé des images des lieux, montrant des corps calcinés ou grièvement blessés, des flammes et des colonnes de fumée noire s'élevant des immeubles avoisinants.
La moitié des victimes sont des ouvriers de nationalités étrangères: bengalais, éthiopiens et iraniens (famille des fonctionnaires habitant près de l'ambassade). Hormis l’attaché culturel de l’ambassade, qui passait au moment de l'explosion, aucun fonctionnaire de l'ambassade iranienne n'a été touché par les deux explosions, a assuré notre correspondant.
Les deux attentats ont été filmés par des caméras implantées en grande quantité dans le quartier.
L’armée libanaise
L’armée libanaise a de son côté précisé dans un communiqué les attentats ont fait plus de 20 morts.
"La première explosion est due à un kamikaze qui conduisait une moto et s'est fait exploser, la deuxième est due à un autre kamikaze, conduisant un 4x4 et qui s'est fait exploser lui aussi", a indiqué l'armée dans un communiqué.
L'Arabie pointée du doigt
En réaction à cette explosion, les politiciens du 8 mars ont pointé du doigt l'Arabie saoudite et "Israël".
Dans ce contexte, le député du bloc du Hezbollah, Ali Ammar a accusé certains pays arabes, en allusion à l'Arabie saoudite et "Israël" qui soutiennent les takfiris d’être derrière ces crimes ayant couté la vie à des civils.
M.Ammar a assuré qu'en dépit de ces crimes, la libération d'AlQuds restera l'objectif de la résistance.
L'ambassadeur iranien
Pour sa part, l'ambassadeur iranien Gadanfar Rokn Abadi a accusé l'entité sioniste et ses serviteurs dans la région d’être derrière ce crime terroriste.
Dans une interview avec notre chaine, M.Rokn Abadi, a annoncé le martyre de l'attaché culturel de l'ambassade, cheikh Ibrahim Ansari. Ce dernier était chargé du dossier de soutien à la cause palestinienne. Mais la mort de ce fonctionnaire n'est toujours pas sure.
Le ministre syrien de l'information
Le ministre syrien de l'information, Omran Zoabi, a quant à lui évoqué une odeur des pétrodollars.
M.Zoabi a explicitement accusé les services de renseignements saoudiens et "Israël" d'être derrière ces 2 attentats terroristes.
AlQaida revendique
Entre-temps, un groupe lié au réseau extrémiste d'Al-Qaïda a revendiqué le "double attentat suicide".
"Il s'agit d'une double attaque pour laquelle deux de nos héros, des sunnites du Liban, sont tombés en martyre", a écrit sut Twitter Sirajeddine Zreikat, un responsable des Brigades Abdallah Azzam, du nom du fondateur d'Al-Qaïda.
Le responsable a prévenu que les attentats se poursuivraient au Liban tant que le Hezbollah continue de combattre en Syrie.
"Les opérations au Liban vont se poursuivre si Dieu veut, jusqu'à ce que deux revendications soient entendues: La première est le retrait de Syrie du parti de l'Iran (Le Hezbollah) et la deuxième, la libération de nos prisonniers dans les geôles de l'injustice au Liban", a-t-il encore dit.
Il faisait référence aux prisonniers salafistes emprisonnés au Liban pour appartenance à des "organisations terroristes".