la commissaire européenne insiste pour que soit adopté un accord universel, légalement contraignant et ambitieux réduisant la quantité de gaz de serre.
La date limite de 2015 pour parvenir à un accord sur le climat doit être "prise au sérieux" car la communauté internationale "est déjà très, très en retard", a averti mardi à Varsovie la commissaire européenne au Climat, Connie Hedegaard.
Pour ce faire, elle a appelé à l'adoption d'un "calendrier" établissant les différentes étapes vers 2015 dans la décision finale de la conférence climat de l'ONU qui s'achève officiellement le 22 novembre dans la capitale polonaise.
"2015 n'est pas qu'une date limite pour essayer. C'est une date limite que le monde entier doit prendre au sérieux. Parce que nous sommes déjà très, très en retard" dans la lutte contre le changement climatique, a déclaré Mme Hedegaard lors d'une conférence de presse.
"J'en entends certains qui disent: +oui, mais nous ne serons peut-être pas prêts à poser des engagements chiffrés (de réduction ou limitation de gaz à effet de serre, ndlr) quand nous viendrons à Paris en 2015+". Dois-je rappeler que Paris aura lieu quatre ans après que nous ayons décidé de cette date?", lors de la conférence climat de Durban.
Et la commissaire européenne d'insister: "Personne n'aura d'excuses pour ne pas être prêt dans des délais raisonnables avant Paris", où doit être adopté un accord universel, légalement contraignant et ambitieux réduisant la quantité de gaz à effet de serre (GES) émis dans l'atmosphère.
Le Brésil, notamment, estime qu'un texte sur l'architecture d'un tel accord est suffisant en 2015, et que les engagements chiffrés doivent intervenir plus tard.
L'UE veut, elle, des chiffres dans l'accord de 2015 et qu'ils soient sur la table dès 2014 pour pouvoir les évaluer.
"Nous devons décider ici à Varsovie d'un calendrier (... ) pour que chacun sache ce que l'autre fait dans un délai raisonnable avant la conférence de Paris (....). Le travail doit être fait l'an prochain pour savoir si, quand on met toutes les actions promises bout à bout, elles sont suffisantes pour rester sous un réchauffement de 2°C", a-t-elle ajouté.
Les Etats-Unis ont également proposé que les engagements chiffrés des différents pays soient connus avant Paris, mais plutôt "durant le premier semestre de 2015", a rappelé lundi le négociateur en chef américain, Todd Stern.