L’attentat visait l’intérieur de l’enceinte de l’ambassade iranienne et aurait du être plus meurtrier, et plus destructeur, si ce n’est...
Que s’est-il réellement passé ce mardi, dans le double attentat meurtrier à proximité de l’ambassade iranienne.
En fin de journée, le scénario paraissait bien claire, pour les correspondants de notre chaine de télévision AlManar, aussi bien sur le but de l’attaque , que sur sa mise en exécution.
Une chose est désormais sure: c’est l’enceinte de l'ambassade iranienne qui était visée. Et en conséquence, l'attentat a été bel et bien avorté!
Grâce en partie à la vigilance des gardiens. Mais aussi à la chance , qu’on peut appeler la grâce divine ! Quoique son coût n’en demeure pas moins important, avec 24 martyrs et 146 blessés, dans un bilan encore provisoire.
Une deuxième chose est également confirmée : l’attaque terroriste est aussi l’œuvre coordonnée de deux kamikazes : à la différence que le premier, était à pied et non à bord d’une moto ou d’une mobylette. Il avançait tranquillement et s’est fait exploser à la hauteur du portail de l’ambassade. Son but, semble-t-il, était d’y ouvrir une brèche, pour permettre au second kamikaze, qui le suivait au volant d’une quatre-quatre GMC noire, d’investir l’enceinte du bâtiment diplomatique pour le faire exploser.
Premier coup de chance : le second auteur de l'attentat s’est trouvé bloqué d'accès par une camionnette qui distribue de l’eau potable aux domiciles, abandonné par son conducteur directement après la première explosion et les tirs de feu qui s’en sont suivis. Et comme le kamikaze n’est pas arrivé à doubler la camionnette, et qu’il a été repéré par les gardiens qui ont ouvert le feu contre lui, il a alors actionné les explosifs de son véhicule. Une première estimation évoque beaucoup plus que 100 kg d’explosifs contenus dans le véhicule piégé. Surtout que les batiments de l'ambassade visée sont fabriqués avec du béton armé!
L’ambassade a été épargnée, mais la déflagration s’est propagée en hauteur endommageant sérieusement de nombreux bâtiments résidentiels.
Second coup de pot : l’explosion aurait pu être encore plus meurtrière et destructrice, si ce n’est que le véhicule piégé se trouvait au-dessus d’une ouverture d’égouts, qui a absorbé une bonne partie de la déflagration, selon AlManar.
Bien entendu, le groupuscule Abdallah Azzam d’Al-Qaïda, qui a revendiqué le double attentat n’a pas reconnu son revers, quoiqu’il ne dissimulait pas son objectif : « Razzia contre l’ambassade iranienne à Beyrouth », comme il l’avait intitulé. Ironie du sort, la brigade chargée de le mettre à exécution est baptisée «Hussein, fils d’Ali», dont le martyre a été commémoré la semaine passée ! Le langage avec lequel est lu le texte, par un certain religieux libanais, en taxant entre autre le Hezbollah de " parti de l'Iran", rappelle plus celui de forces libanaises locales, que celui d'al-Qaïda qui a toujours appelé le Hezbollah "Hezbo-Late" ( Late, étant une divinité arabe pré-islamique)!
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