L’équation pourrait changer une fois que la Turquie sera définitivement convaincue que la décision américano-atlantiste est en faveur de la conclusion d’un compromis.
La décision de la Russie de rendre publique la conversation téléphonique entre le présidentrusse Vladimir Poutine et le chef de l’Etat syrien, Bachar al-Assad, est significative à plus d’un niveau. Elle montre que le maitre du Kremlin se tient aux côtés de la Syrie, ou plutôtaux côtés d’Assad en personne.
Deux jours après cet entretien téléphonique, la décision delancer la bataille de Qalamoun a été prise.
Dans ce contexte, un diplomate de la Ligue arabe affirme qu’il est difficile que l’Arabie-saoudite accepte la défaite.
L’équation pourrait changer une fois que la Turquie sera définitivement convaincue que la décision américano-atlantiste est en faveur de la conclusion d’un compromis. Ankara semble déjà convaincue de cette réalité. Preuve en est les démarches turques en direction de l’Irak et de l’Iran.
Est-il possible que le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu,effectue une visite couronnée de succès à Bagdad, à Najaf ou auprès de responsables chiites sans avoir bénéficié d’une couverture iranienne? Son homologue iranien, Mohammad JawadZarif, n’a-t-il pas pavé la voie à cette visite lorsqu’il s’est rendu lui-même récemment à Ankara? Pourquoi cette visite a suivi celle du Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki àWashington ?
Les positions de l’Iran et des Etats-Unis sur l’Irak convergent. Le changement de la position de la Turquie est lié notamment à la position de l’Iran et de la Russie.
Le directeur général de l’AIEA, Yokia Amano, a affirmé que «depuis l’accession de Hassan Rohani à la présidence, l’Iran a ralenti l’enrichissement de l’uranium, ce qui constitue un développement positif». Le président Obama a poussé alors un soupir de soulagement,considérant avoir obtenu de l’agence un argument pour convaincre le Congrès américain d’alléger les sanctions imposées à l’Iran.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu s’est alors emporté, après avoir constaté que le Congrès lui-même, penche plutôt en faveur de la théorie d’Obama. L'entité sioniste s’accroche donc à son invité français, en tant que substitut provisoire des Américains. Le présidentFrançois Hollande y croit. Ce n’est pas grave de se bercer d’illusions en cette période.
L’éventuel succès de l’accord irano-occidental changera le visage de la région.
La conférence Genève 2 se tiendra en présence de l’Iran et tout le monde se pliera aux desideratas russo-américain. La lutte contre le terrorisme se poursuivra, les sources des armes et des combattants seront asséchées et le gouvernement sera formé au Liban avec la participation du Hezbollah. Par contre, si l'entité sioniste avec ses anciens et nouveaux alliés parviennent à saper cet accord, la région sera projetée dans l’inconnu jusqu’à nouvel ordre.