"la France a "cédé aux Etats-Unis" et s’est "mise à genoux devant le régime israélien" en empêchant la conclusion d’un accord sur le programme nucléaire mené par Téhéran lors des premières négociations à Genève".
Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a déclaré mercredi qu'"Israël" est "voué à la disparition" lors d'un discours devant des milliers de commandants et membres du Bassij réunis à Téhéran.
"Les fondements du régime sioniste ont été affaiblis très fortement et il est voué à la disparition. Aucun phénomène imposé par la force ne peut durer", a déclaré M. Khamenei, dont le discours était retransmis en direct par la télévision d'Etat.
"Les ennemis, notamment par la bouche sale et malveillante du chien enragé de la région, le régime sioniste, disent que l'Iran représente une menace pour le monde. C'est faux car c'est totalement contraire aux enseignements de l'islam", a lancé l'ayatollah Khamenei.
S'adressant aux Etats-unis, le Guide suprême a estimé que "l’administration américaine se trouve à la tête des gouvernements arrogants du monde".
Et de poursuivre: "Il faut avoir une juste conception de l’Arrogance pour pouvoir réguler avec sagesse l’attitude à adopter vis-à-vis d’elle. L’Ordre islamique, en vertu des enseignements coraniques est au service de tous les hommes, les apprécient et il souhaite avoir des relations amicales avec tout le monde", ajoutant que "l’Ordre islamique voudrait même avoir des relations avec la nation américaine quoique ses hommes d’Etat soit des arrogants".
"L’Ordre islamique confronte l’Arrogance ; il faut connaître et avoir une juste conception de l’ordre arrogant du monde d’aujourd’hui" a-t-il souligné.
« Ceux qui se trouvent à la tête d’un système ou d’une organisation internationale et se voient supérieurs à autrui et agissent dans un esprit d’égocentrisme, créent une équation dangereuse et s'irrige le droit d’intervention et d'ingerence a souligné le Guide suprême, qui a ensuite évoqué les politiques moyen-orientales des arrogants.
« Ils agissent de sorte, ils parlent de sorte comme si les nations de la région n’auraient d’autre choix que de tolérer le régime sioniste, a-t-il ajouté.
Et de noter " L’iniquité et le rejet de la justice relèvent de la nature même de l’Arrogance ; elle fait la sourde oreille à la parole juste, elle ne respecte pas les droits des nations ; elle rejette de différentes méthodes la parole du juste, elle se dérobe à la parole du juste, elle autorise les crimes et les exactions à l’encontre des nations ; elle ne reconnaît aucune valeur à quiconque refuse de lui emboîter le pas".
Le guide de la Révolution islamique iranienne n'a pas aussi menagé la France qu'il a accusé d'avoir "cédé aux Etats-Unis" et de s'être "mise à genoux devant le régime israélien" en empêchant la conclusion d'un accord sur le programme nucléaire mené par Téhéran lors des premières négociations à Genève.
Selon lui, les représentants français à Genève "ont non seulement cédé aux Etats-Unis mais ils se sont également mis à genoux devant le régime israélien" lors de la précédente réunion. Il a également critiqué les propos de François Hollande qui a assuré à Israël, dimanche, que la France continuerait à s'opposer à une levée des sanctions économiques tant que Téhéran n'aurait pas renoncé à sa quête de l'arme atomique.
Pour ce qui est des négociations nucléaires, l'Ayatollah Khamenei a réiteré son soutien à l'équipe iranienne qui dirige ces pourparlers, soulignant qu'il n'intervient pas dans les détails, mais que le droit du peuple iranien à l'energue nucléaire est un droit inaléniable non-négociable".
Son éminence a refusé tout recul sur les "droits nucléaires" de son pays et sur les "lignes rouges" dans les négociations avec les grandes puissances qui reprennent dans l'après-midi à Genève.
"J'insiste sur la consolidation des droits nucléaires de l'Iran", a déclaré l'ayatollah Khamenei .
"Je n'interviens pas dans le détail des négociations mais il y a des lignes rouges que les responsables doivent respecter sans avoir peur de l'agitation des ennemis et je l'ai dit aux responsables", a affirmé le numéro un iranien, qui a la haute main sur les décisions stratégiques du pays, dont le dossier nucléaire.
Parmi les "lignes rouges" iraniennes figurent le droit à enrichir l'uranium sur le sol iranien et le refus de fermer le site souterrain d'enrichissement de Fordo et le réacteur à eau lourde d'Arak.
"Ils ne doivent pas avoir peur de ce que dit l'ennemi", a insisté Khamenei, reprochant aux Occidentaux de vouloir accentuer la pression sur l'Iran au moyen de sanctions économiques. "Les Iraniens ne céderont à aucune pression", a-t-il promis.
"Ils doivent savoir que la nation iranienne respecte toutes les nations du monde mais qu'elle giflera ses agresseurs d'une telle manière qu'ils ne l'oublieront jamais", a-t-il promis, sans toutefois mentionner un pays en particulier.
Enfin, le Guide de la Révolution islamique en Iran , l'ayatollah Ali Khamenei , a insisté sur la nécessité de résister face aux ennemis et de poursuivre la lutte pour la victoire en relevant les défis et surmontant les obstacles, tout comme l'a fait le petit-fils du prophète Mohammad (S), l'Imam Hussein (p), à Karbala et sa soeur , cette grande valeureuse Dame Sayydat Zeynab (P).
"Sayydat Zeynab paix soit sur elle, a réussi à garder sa stabilité, sa détermination et son courage durant toute la trajédie d'Achoura et au-delà" a-t-il indiqué .
Rappelant la promesse que le peuple iranien a fait envers Dieu, de ne point se plier face aux ennemis , le commandant de la Révolution islamique a souligné que le régime islamique dépend d'un mouvement de progrès à travers lequel tout le monde doit atteindre le but désiré ".
"Tout mouvement vers l'avant ou vers l'arrière doit être planifié, calculé et doit constituer une étape vers le progrès" a-t-il conclu.