"les islamistes ont décidé d’affronter directement le Hezbollah sur son territoire dans cette période particulière, par crainte d’une répétition du scénario d’alQosseir dans la prochaine bataille de Qalamoun"
Selon un rapport publié sur le site internet israélien Annisat par le Centre d' études de sécurité nationale à Tel-Aviv , « le Liban risque fort de subir plus d'attentats suicides à l'instar du double attentat contre l'ambassade d'Iran à Beyrouth mardi dernier » , soulignant que « la guerre en Syrie a déjà été transférée au Liban » a rapporté le site d’information libanais alnashra.
Selon ce rapport, « les dernières explosions marquent un nouveau niveau élevé de danger et d’instabilité mais surtout un défi dirigé vers le Hezbollah et ses alliés. Les groupes salafistes qui se disent jihadistes ont décidé de se venger du parti pour son rôle dans la confrontation en Syrie et de le dissuader de continuer à fournir un soutien militaire au régime du président syrien Bachar al- Assad » .
Le rapport rappelle qu’à travers « les attentats précédents contre la banlieue-sud de Beyrouth et celui contre l’ambassade iranienne, les islamistes veulent faire savoir que l'environnement du Hezbollah n'est pas à l'abri des attaques, ni même son principale allié: l’Iran ».
Et d’ajouter que « la double stratégie du Hezbollah qui consiste de poursuivre l'intervention militaire en Syrie et en même temps garantir la stabilité et la sécurité au Liban ne tient plus. Car, les islamistes ont décidé d’affronter directement le Hezbollah sur son territoire dans cette période particulière, par crainte d'une répétition du scénario d’alQosseir dans la prochaine bataille de Qalamoun , une bataille qui pour les salafistes risque de marquer un tournant décisif dans la guerre en Syrie ».
Toujours selon ce rapport, « le conflit en Syrie, au cours des deux dernières années a évolué de manifestations politiques en une guerre civile sectaire violente, avec une ingérence de l’extérieur importante. Ce qui a conduit à une guerre régionale par procuration qui fait rage en Syrie et qui est devenu une menace pour la stabilité de toute la région » .
Par conséquent, « le double attentat suicide contre l'ambassade d'Iran à Beyrouth traduit une volonté de briser le mythe que les acteurs externes et influents dans l'arène syrienne sont l'abri des conséquences de la guerre en Syrie » .
Autrement dit, ce double attentat indique que le Liban subira un niveau élevé de l'extrémisme islamiste, accompagné de tensions dans les relations communautaires libanaises. Avec le risque de paralysie du pays pendant de longues périodes, une crise sociale et économique dévastatrices. Et une fragilisation du tissu social du pays .
Or, si une guerre civile au Liban n'est pas dans l'intérêt de l'un des principaux acteurs au Liban, soit le Hezbollah , toutefois " la bataille menée par des extrémistes au sein d'Al-Qaïda pourrait pousser le Liban dans un nouveau cycle de violence interne» .
Cela dit, le rapport averti Israël des conséquences de la tension croissante entre l'Iran et le Hezbollah d'une part, et le réseau islamiste jihadiste transfrontalier d'autre part .
« Une telle évolution n'est pas nécessairement un signe positif pour Israël. L’attaque contre l'ambassade d'Iran est un signe de la possibilité d' exportation de l'instabilité et de l'extrémisme mais surtout de l’influence croissante du camp jihadiste salafiste , plus actif, plus organisée et plus déterminé posera des problèmes pour Israël à long terme » ....