27-11-2024 06:54 AM Jerusalem Timing

Riad alAssaad toujours sans nouvelles...Deir Atiyyé martyrisé

Riad alAssaad toujours sans nouvelles...Deir Atiyyé martyrisé

20 miliciens du front al-Nosra tués. Les milices s’unissent contre l’EIIL.

Le colonel déserteur Riad AlAssaad lors de l'annonce de sa défection et la formation de l'ASLDepuis la publication de l’information sur l’éventuelle mort de l’ancien chef et fondateur de la milice de l’Armée Syrienne Libre (ASL) le colonel déserteur Riad alAssaad , celui-ci n’a plus jamais fait apparition. Pas même pour démentir l’information qui avait alors été relayée par le site Russia Today le 2 novembre dernier, à partir de sites syriens, en signalant qu’il a succombé dans un raid aérien contre la localité de Rabia, proche de la Turquie.

Or depuis le 20 novembre, certains sites de l’insurrection indiquent qu’il a disparu depuis une dizaine de jours, arguant qu’il a été enlevé par le chef d’Etat-major de l’ASL, Salim Idriss qui l’a remplacé malgré lui à la tête de cette milice, directement après l’attentat contre lui qui  lui a imputé une jambe. Le député libanais Okab Saker aurait lui aussi contribué à son kidnapping.

«  La disparition d’Assaad est intervenue après qu’il a été convoqué par une personne vers un lieu en Turquie. Depuis 10 jours, sa famille n’a plus eu de ses nouvelles », est-écrit avec un ton plutôt vague sur le site de l’opposition « Ahrar Banch », sur Facebook. Celui-ci ne répond pas non plus à l'information de sa mort dans un raid depuis le 2 novembre dernier.

Coup dur pour le front al-Nosra

Une vingtaine de miliciens takfiris du front al-Nosra ont péri ce vendredi dans un raid aérien contre leur repère dans la localité de Haritane, située dans la banlieue nord d’Alep.
Selon la chaine de télévision al-Mayadeen, plusieurs dirigeants connus figurent parmi les tués.

Par ailleurs, signale l’agence syrienne officielle Sana, plusieurs attaques menées par les forces syriennes gouvernementales ont été particulièrement douloureuses pour les groupuscules armés ce vendredi. L’une d’entre elles a contré une attaque des miliciens contre l’hôpital al-Kindi et une autre dans la cité industrielle Najjar, située sur la voie menant d’Alep à Raqqa. Il y est question de plusieurs attroupements de miliciens ayant été visés ainsi que leurs véhicules transportant des armements.

Face à l'EIIL, des milices à l'unisson

Pour pallier à leur perte de vitesse face à l’avancée de l’armée, et surtout à celle de l'Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL), des milices sur place tentent de s’unir.

Selon l’AFP, sept importants groupuscules islamistes rebelles combattant le pouvoir en Syrie ont annoncé ce vendredi leur fusion et la création d'un Front islamique, pour construire un "Etat islamique".
"Le Front islamique est une force sociale et militaire indépendante qui a pour objectif de renverser le régime (du président Bachar al-Assad en Syrie et le remplacer par un Etat islamique juste", affirme le communiqué.
La fusion avait été peu auparavant annoncée sur Facebook par Abou Firas, porte-parole de la plus grande brigade d'insurgés d'Alep, Liwa al-Tawhid, bras armé des Frères Musulmans syriens.
"Dieu merci, la fusion totale des principales formations militaires combattant en Syrie a été annoncée", a-t-il dit.
 
 Parmi les formations ayant rejoint le Front islamique, figurent Liwa al-Tawhid, Ahrar al-Sham (salafiste) et Jaïch al-islam, déployé autour de Damas, dirigée par Zahrane Allouche et soutenu par l’Arabie saoudite 
 Le Front islamique kurde a également rejoint la nouvelle formation.

Un chef de milice prêtant allégeance à l'EIIL.Parlant à l'AFP via internet, Abou Firas a affirmé que "les portes étaient ouvertes à toutes les factions militaires", et qu'"une commission examinait les demandes des groupes qui souhaitaient faire partie" du Front islamique.
"Il a été décidé que tous les combattants, médias, bureaux administratif et humanitaire des factions fusionneront, au cours d'une période transitionnelle de trois mois", a-t-il ajouté.
Pour Abou Omar, un militant anti-régime d'Alep, la fusion des milices "aidera à prendre le contrôle de toutes les zones libérées (tenues par des insurgés syriens et des milices étrangères) de Syrie, et empêcher l'émergence de mini-Etats divisés".
Selon l’AFP, outre les attaques des forces du régime, les secteurs tenus par les rebelles doivent faire face à une grande insécurité et à une criminalité en hausse en raison du manque d'une autorité centralisée.

A noter que la rivale de ce front, l'EIIL connait aussi d'importantes fusions à son avantage. Cette semaine, la milice al-Farouk islamiyya, qui s’est séparée d’al-Farouk de l’ASL en s'islamisant a déclaré avoir prêté allégeance à Abou Omar al-Baghdadi, le chef de l’EIIL. D’autres milices du gouvernorat d’Idleb auraient fait de même, en rejoignant les rangs de l’EIIL, rapporte le site aleppin Tahtel-mijhar. 
 

Qalamoune : Deir Atiyyé sous les feux

A Qalamoune, depuis que la localité stratégique de Qara est tombée entre les mains des forces régulières, c’est Deir Atiyyé, une petite localité à la population mixte, située à 88 km de Damas qui est la cible des miliciens. Mercredi, un double attentat avait été  perpétré par deux saoudiens contre deux barrages de l’armée dans cette localité, connue pour avoir été l’un des localités syriennes les plus exemplaire, en raison de sa propreté et du sens civique de ses habitants.

Le musée de Deir Atiyé, victime de tirs de feuSelon le site syrien Syria Truth, elle est victime d’un assaut de grande ampleur mené par 800 miliciens qui ont dévasté ses rues, pillé ses maisons, détruit ses statues et son musée nationale, un joyau ( voir les photos de la localité dans le passé). De plus, ils ont kidnappé une trentaine de ses habitants. Ils ont même occupé son hôpital et pris en otage son personnel médical. Des sources sur place ont assuré pour le site syrien que l’hôpital a été piégé pour empêcher les forces gouvernementales  de les libérer.

Une bonne partie de sa population, 30 mille auxquels s’ajoutent 50 mille venus des autres régions syriennes ont entrepris leur exode vers des régions plus sécurisées.