Pour Ankara, l’accord entre l’Iran et les 5+1 "est un jour historique et le premier pas vers un apaisement de la tension".

La Turquie pourrait augmenter ses importations de pétrole en provenance d'Iran à la faveur de la levée des sanctions internationales prévue dans le cadre de l'accord intérimaire sur le nucléaire iranien signé samedi à Genève, a estimé lundi son ministre de l'Energie.

Le volume de brut importé d'Iran, l'un des principaux fournisseurs d'énergie d'Ankara avec la Russie, pourrait ainsi passer de 105.000 à 140.000 barils par jour, a estimé Taner Yildiz sur la chaîne de télévision CNBC-e.

"Avant les sanctions, la moitié de nos importations de brut provenait d'Iran. Des choses différentes peuvent se produire selon les pays. Mais notre priorité est de satisfaire les besoins de la Turquie", a commenté M. Yildiz.

Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu était précisément attendu lundi à Téhéran pour une visite placée sous le signe du rapprochement diplomatique entre les deux pays, qui se sont opposés ces derniers mois autour du conflit en Syrie.

"C'est un jour historique et le premier pas vers un apaisement de la tension", a déclaré lundi M. Davutoglu lors d'une étape à Bahrein.

Le chef de la diplomatie turque a également renouvelé le "soutien" de son pays à l'accord paraphé à Genève, qui prévoit une réduction de 7 milliards de dollars des sanctions internationales imposées à Téhéran en échange d'une réduction de ses activités d'enrichissement nucléaire pendant une période de six mois.

"Si ces sanctions sont orientées dans la bonne direction, cela bénéficiera aussi bien à la région qu'au monde entier", a souligné M. Yildiz.

Ankara, déjà bénéficiaire d'une dérogation sur les importations de brut iranien accordée pour six mois par les Etats-Unis, avait écarté plus tôt ce mois-ci toute nouvelle réduction de ses importations de brut iranien en cas de renforcement des sanctions.