29-11-2024 04:44 AM Jerusalem Timing

Ben Laden: Obama va rencontrer des membres du commando

Ben Laden: Obama va rencontrer des membres du commando

Le président américain doit rencontrer vendredi des membres du commando qui a tué Oussama Ben Laden,


Barack Obama doit rencontrer vendredi des membres du commando qui a tué Oussama Ben Laden, alors que l'opération a permis selon Washington de découvrir qu'Al-Qaïda préparait des attentats contre des trains aux Etats-Unis pour le dixième anniversaire du 11-Septembre.
  
Le président américain "aura l'occasion de remercier en privé certains membres des opérations spéciales impliqués dans l'opération (contre Ben Laden) à Fort Campbell", une base militaire du Kentucky (centre-est), a indiqué sous couvert d'anonymat un haut responsable américain à l'AFP.
  
Le président a déjà reçu mercredi l'amiral William McRaven, responsable des opérations spéciales au Pentagone, dans le Bureau ovale de la Maison Blanche pour "le remercier en personne" de la réussite de l'opération de dimanche, qui a mis fin à la cavale de près de dix ans du chef d'Al-Qaïda, selon ce responsable.
  
Le commando qui a mené dans la nuit de dimanche à lundi l'opération contre la résidence de Ben Laden à Abbottabad, au Pakistan, était selon les médias américains notamment composé de membres de la "Team 6" (équipe 6) des Seals, forces spéciales de la marine, une unité si secrète que ses missions ne sont jamais confirmées.
  
Jeudi, le président Obama s'était recueilli sur le lieu des attentats du 11-Septembre à New York. Il a lancé un avertissement, soulignant que les Etats-Unis n'oublient "jamais", en prenant en exemple l'élimination d'Oussama Ben Laden.
  
"Ce qui s'est passé dimanche (au Pakistan), grâce au courage de nos militaires et au travail extraordinaire de nos services de renseignement, a envoyé un message au monde entier, mais aussi chez nous: quand nous disons que nous n'oublierons jamais, nous sommes sérieux", a affirmé M. Obama face aux pompiers à New York.
  
Alors que M. Obama est récemment entré en campagne pour sa réélection, la Maison Blanche a assuré que l'intention du président n'était pas de "parader", mais de rendre hommage aux victimes des attentats qui ont amené Washington à se mettre en guerre contre Al-Qaïda.
  
Le département de la Sécurité intérieure a par ailleurs révélé jeudi qu'Al-Qaïda cherchait à préparer des attentats dans des trains aux Etats-Unis pour marquer le jour du 10e anniversaire des attentats du 11-Septembre.
  
"En février 2010, Al-Qaïda aurait envisagé de mener des opérations terroristes contre des trains à des endroits non spécifiés aux Etats-Unis, le jour du 10e anniversaire du 11 septembre 2001", a indiqué le département de la Sécurité intérieure dans son message obtenu par l'AFP.
  
Selon une source, l'information provient de documents saisis lors de l'opération au cours de laquelle Oussama Ben Laden a été tué.
  
Elle montre en tout cas que Ben Laden semblait toujours activement impliqué et opérationnel à la tête d'Al-Qaïda, au moins jusqu'en février 2010.
  
Le commando a notamment saisi dans la maison de Ben Laden cinq ordinateurs, 10 disques durs, et 100 dispositifs de stockage (CD, DVD, clés USB...) qui pourraient fournir des informations cruciales.
  
La priorité sera donnée à "la détection de menaces actuelles" et à repérer d'autres membres d'Al-Qaïda, a dit Michael Leiter, le patron du centre national antiterroriste à la radio publique NPR.
  
Au Pakistan, des centaines de personnes ont défilé vendredi dans la ville de Quetta (sud-ouest), capitale de la province du Baloutchistan, frontalière avec l'Afghanistan pour rendre "hommage" à Oussama Ben Laden et appeler au jihad contre Washington, a constaté un journaliste de l'AFP.
  
La manifestation était organisée par le parti islamiste Jamiat-Ulema-e-Islam (JUI).
  
"Longue vie à Oussama", scandait la foule, évaluée à moins d'un millier de personnes par le correspondant de l'AFP. Les manifestants ont également brûlé un drapeau américain, comme cela se produit presque chaque vendredi, jour de la grande prière, dans ce pays allié-clé de Washington depuis fin 2001 dans sa "guerre contre le terrorisme" mais à l'opinion publique très majoritairement anti-américaine.
  
Les relations entre Washington et Islamabad ont subi un net coup de froid depuis le raid contre Ben Laden, de hauts responsables américains accusant le Pakistan de double jeu, alors que le Pakistan, qui rejette ces soupçons, a prévenu que tout nouveau raid aurait des conséquences.
  
Le chef d'état-major Ashfaq Parvez Kayani "a dit clairement que toute nouvelle action de ce type, violant la souveraineté du Pakistan, entraînerait une révision du niveau de la coopération militaire et dans le domaine du renseignement avec les Etats-Unis", a indiqué jeudi l'état-major de l'armée pakistanaise.
  
L'armée pakistanaise a toutefois reconnu "ses propres insuffisances dans le renseignement sur la présence d'Oussama Ben Laden au Pakistan", tout en soulignant que "les succès de l'Inter Services Intelligence (ISI, services secrets) contre Al-Qaïda et ses alliés terroristes", étaient "sans comparaison".
  
Devant la crispation des relations bilatérales, l'influent sénateur démocrate John Kerry, proche de M. Obama, a tenté de calmer le jeu en indiquant qu'Islamabad avait aidé les Américains "à poursuivre (leurs) objectifs en matière de sécurité".