Selon Ankara
Quelque 500 citoyens turcs ont franchi la frontière qui sépare leur pays de la Syrie pour combattre le pouvoir syrien dans les rangs des milices proches d'al-Qaïda, selon le ministère turc de l'Intérieur.
Selon un rapport du ministère publié mercredi par plusieurs quotidiens turcs, ces Turcs ont rejoint les rangs du front al-Nusra et de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL).
"Certains ont reçu un entraînement dans des camps d'al-Qaïda en Afghanistan et au Pakistan", ajoute ce rapport, cité notamment par le quotidien Zaman.
Le ministère a également recensé la mort de 13 Turcs combattant pour le front al-Nusra et de 75 autres citoyens turcs en Syrie.
La Turquie, qui soutient les rebelles opposés depuis 2011 au régime de Damas, a été récemment pointée du doigt par certains de ses alliés occidentaux pour sa mansuétude présumée à l'endroit des groupes rebelles fondamentalistes.
Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoğlu a démenti à de multiples reprises aider ces groupes à franchir la frontière syro-turque ou leur livrer des armes.
Malgré les requêtes pressantes de l'opposition en exil, les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, répugnent à fournir des armes aux rebelles en guerre contre l'armée régulière syrienne de peur qu'elles ne tombent entre les mains de leurs factions fondamentalistes.