Les autorités iront à Genève pour défendre une transition avec Assad. L’époque du colonialisme est révolue.
Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Moqdad a affirmé mercredi que la Syrie n'était "pas isolée" sur le plan diplomatique, dans des déclarations publiées par l'agence Sana.
"La Syrie a des contacts et des relations diplomatiques. Il y a 43 missions diplomatiques en Syrie, et elle n'est pas isolée comme certains le prétendent", a indiqué M. Moqdad, sans fournir des précisions.
"Il y a des contacts pour ouvrir des ambassades (à Damas) et la majorité des ambassades syriennes à l'étranger sont ouvertes, à l'exception de celles que Damas ne souhaite pas ouvrir", a poursuivi le responsable syrien.
De nombreux pays occidentaux, dont ceux de l'Union européenne et les Etats-Unis, ainsi que les pays arabes du Golfe ont interrompu ou annoncé le gel de leurs relations avec Damas.
Les autorités iront à Genève pour défendre une transition avec Assad
Entre-temps, les autorités syriennes iront le 22 janvier à la conférence internationale Genève-2 sur la Syrie pour défendre une transition politique sous la houlette président Bachar al-Assad, face à des groupes d’opposition qui exclut sa présence.
"La Syrie annonce sa participation avec une délégation officielle munie des directives du président Bachar al-Assad et des revendications du peuple syrien, avec en premier lieu l'anéantissement du terrorisme", a annoncé mercredi une source au ministère des Affaires étrangères, citée par l'agence officielle Sana.
Le ministère a précisé que "la délégation officielle syrienne va à Genève non pas pour remettre le pouvoir mais pour dialoguer avec ceux qui sont attachés à l'intérêt du peuple syrien et qui soutiennent une solution politique pour le futur de la Syrie".
Répondant "aux ministres des Affaires étrangères français, britannique et autres, comme à leurs agents dans le monde arabe, qui insistent pour dire qu'il n'y avait pas de place pour le président Assad dans la phase transitoire, le ministère leur rappelle que l'époque du colonialisme est révolue et qu'ils doivent abandonner leurs illusions", a-t-il martelé.
Mardi, le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, avait indiqué que "l'objet de Genève-2 c'est un consentement mutuel entre les représentants
du pouvoir -- sans Bachar Al-Assad -- et l'opposition modérée (pour) arriver à faire un gouvernement de transition doté de tous les pouvoirs".