Elle a déjà un premier site de lancement Sohae, situé sur sa côte ouest.
La Corée du Nord a repris la construction d'un site de lancement de missiles sur sa côte nord-est après plusieurs mois de suspension pour accélérer son programme nucléaire et de lancements, a annoncé un institut de recherche américain.
Des images satellite récentes montrent que les travaux ont repris sur le site de lancement de Tonghae, a indiqué sur son site internet l'Institut américano-coréen de l'Université Johns Hopkins.
Ce site pourrait permettre le lancement de nouvelles générations d'engins plus grands et plus perfectionnés, selon le site internet baptisé 38 North.
Le redémarrage des travaux à Tonghae indique que la Corée du Nord veut avoir un deuxième site de lancement, parallèlement à celui de Sohae, situé sur sa côte ouest.
Mais l'institut ajoute que rien ne laisse présager un essai imminent de fusée longue portée sur aucun des deux sites.
L'institut avait annoncé en octobre que Pyongyang avait entrepris des travaux de construction majeurs à Sohae, probablement pour accueillir des fusées plus grandes et plus mobiles.
Le site de Sohae a été utilisé pour le lancement en décembre 2012 de la fusée Unha-3, qui a officiellement placé un satellite en orbite. Ce lancement avait été condamné par la communauté internationale qui y avait vu un tir de missile balistique déguisé.
Les travaux sur le site de Tonghae ont apparemment été suspendus depuis le début de 2013.
Mais des images prises entre le 16 septembre et le 18 novembre montrent que les travaux ont repris sur le centre de contrôle des lancements et le bâtiment d'assemblage, selon l'Institut américano-coréen.
Pyongyang souhaite la reprise des négociations à Six sur son programme nucléaire, mais les Etats-Unis lui demandent en préalable un engagement réel pour une dénucléarisation.
Un nouveau lancement de fusée longue portée serait considéré comme un pas dans la direction opposée et susceptible de déclencher de nouvelles sanctions contre cet Etat reclus et économiquement exsangue.
La Corée du Nord a procédé à trois essais nucléaires et précisé à l'occasion du dernier, en février, avoir utilisé "un engin miniaturisé et plus léger" susceptible d'être fixé sur l'ogive d'un missile à longue portée.
