Manifestation monstre en ce Vendredi de la fidélité du peupel au Sud, rélamant le départ du président yémenite.
L'opposition yéménite a refusé de signer la nouvelle version du plan de réconciliation avec les partisans du président Ali Abdallah Saleh, proposée par le Conseil de coopération du Golfe (CCG), rapportent vendredi les médias arabes.
Les partis d'opposition s'étaient opposés à la première version de ce document qui prévoyait qu'Ali Abdallah Saleh le signe en tant que président. Par la suite, le CCG a proposé une nouvelle version de l'accord, qui devait être signée par 15 représentants de chaque partie, l'opposition et le Congrès général du peuple, parti au pouvoir. M.Saleh devait signer le document en tant que leader de ce dernier.
Malgré l'échec de cette initiative, le secrétaire général du CCG Abdullatif bin Rashid al- Zayani a annoncé aux journalistes que "les pays du Conseil adhérent à l'idée de réconciliation et tablent sur une résolution pacifique du conflit yéménite".
Pour sa part, le président yéménite Ali Abdallah Saleh a de nouveau promis de résister à ses détracteurs qualifiés de hors-la-loi, alors que la contestation populaire appelant à son départ continue avec des dizaines de milliers de manifestants en ce vendredi baptisé Vendredi « Vendredi de la fidélité du peuple au Sud » à Sanaa et Taëz.
« Je vous assure que je vais résister », a lancé M. Saleh devant une foule de ses partisans sur une place jouxtant son palais à Sanaa, les saluant pour leur détermination à défendre la légitimité constitutionnelle.
Il s'est vivement attaqué à ses détracteurs, qui réclament son départ, les qualifiant de hors-la-loi et porteurs d'un projet rétrograde.
« Ce sont des forces réactionnaires et terroristes », a ajouté le président Saleh qui n'a pas cessé d'invoquer la légitimité constitutionnelle, pour défendre son mandat qui court jusqu'en 2013.
Rassemblés en masse sur la place des Sittine, près de la place du Changement, épicentre de la contestation à Sanaa, les protestataires ont de leur côté appelé au départ de M. Saleh, au pouvoir depuis près de 33 ans.
« Le peuple veut faire juger le bourreau », a répété la foule, estimée par les organisateurs à des centaines de milliers de personnes.
Des manifestations similaires ont été organisées dans d'autres villes du Yémen, dont Taëz, à 200 km au sud de Sanaa, où des dizaines de milliers de protestataires, rassemblés sur la place de la Liberté, ont réclamé de nouveau le départ du président Saleh.